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POLITIQUES

Mulliez a la fibre verte...

PUBLIÉ LE 1er NOVEMBRE 2007
LA RÉDACTION
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L'occasion s'est présentée l'an dernier, quand des étudiants de l'Institut Colbert des métiers de la mode, à Cholet (49), ont conçu une pièce en fibres de PET. « On leur a alors proposé de travailler sur une collection complète de vêtements en fibres naturelles », explique Jacques Gindre, le P-DG de Mulliez. Résultat, l'entreprise bicentenaire du Maine-et-Loire lance une ligne de vêtements, pantalons, chemises, blousons, tabliers... en coton bio, viscose de bambou, Lenpur (fibre issue de la pulpe du pin blanc), Crabyon (fibres mélangées de cellulose et de carapaces de crustacés) ou chanvre. « Même les boutons sont en coco ou en corne », souligne-t-on chez Mulliez, qui y voit une déclinaison supplémentaire de sa stratégie en matière de développement durable. « Bien que le textile ait recours à la production délocalisée, nous restons des concepteurs industriels et l'éthique devient stratégique. Celle-ci nous fait progresser sur notre coeur de métier », revendique Jacques Gindre. Atouts naturels Les fibres naturelles ont d'ailleurs des atouts techniques à faire valoir. Le Crabyon favorise la cicatrisation et est anallergique. La viscose de bambou est bactériostatique, anti-odeurs et d'une extrême douceur. Le chanvre est bactéricide et anti-UV. Mais cela ne suffit pas. Jacques Gindre est aussi très soucieux que ses approvisionnements en matières premières soient proches du site de conception. « Pour éviter les allers-retours, les fibres d'origine asiatique sont tissées, puis teintes sur place », explique l'entrepreneur, qui a mis deux ans à trouver un fournisseur local pour ces deux opérations. Une solution qui n'est pas définitive, car « il est probable que d'ici quatre ou cinq ans, nous devrons nous poser la question de la localisation de nos industries en fonction de la capacité des centres de production des matières premières végétales à répondre à une demande croissante », envisage-t-il. Quant au prix, il ne doit pas être un frein. « À terme, toutes nos collections passeront aux fibres naturelles », souligne convaincu Jacques Gindre. Le surcoût de 10 à 15 % à l'achat est à rapporter au coût global du vêtement sur sa durée d'amortissement. En réalité, le prix d'un vêtement professionnel ne représente que 15 % du coût global, les frais d'entretien constituant le reste. Soit un surcoût final de 1,5 à 2 %. Certes, aujourd'hui, les appels d'offres orientés explicitement sur la qualité environnementale du produit sont encore peu nombreux, mais les demandes prenant en compte la stratégie de développement durable des fournisseurs se multiplient. « Aujourd'hui, nous sommes innovants, mais, bientôt, l'acheteur de vêtements professionnels ne pourra plus éviter le sujet. Les partenaires sociaux par exemple vont faire pression pour que les salariés soient fournis en produits éthiques », insiste le P-DG de Mulliez. Et, par voie de conséquence, cette exigence influera forcément les comportements d'achat des salariés en dehors du travail. Pour Mulliez, la seule inconnue reste la vitesse à laquelle le marché va répondre à la nouvelle offre. « Nous rencontrons individuellement nos donneurs d'ordres pour leur présenter notre gamme en fibres naturelles. Et une étude très poussée est engagée avec l'un d'eux pour 150 000 à 200 000 pièces (blousons et pantalons) ». Si cette première commande se concrétisait, elle aurait un impact majeur sur la stratégie de l'entreprise, qui produit trois millions de pièces par an. Reste une dernière étape technique à franchir : trouver un substitut naturel et résistant pour les vêtements à base de polyester. Un dernier frein à lever pour ouvrir la voie de la production à grande échelle.
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