Les Régions s'engagent à leur tour sur la question de l'impact environnemental des agrocarburants. « Un guide méthodologique à destination des instances régionales doit être établi d'ici à deux mois », annonçait Alain Rousset, président de l'Association des régions de France ( ARF), le 10 septembre. L'ARF présentait ce jour-là les résultats d'une étude commandée par le conseil régional d'Aquitaine, consistant à comparer et évaluer de précédentes études basées sur la méthode d'analyse du cycle de vie (ACV). « Nous souhaitions avoir un regard expert et distancié sur des études aux conclusions parfois contradictoires », a ajouté Didier Jouve, président de la commission développement durable et environnement de l'ARF. Entreprises et agriculteurs interpellent directement les Régions sur la question des agrocarburants. « C'est pourquoi nous allons proposer une grille d'analyse, un élément d'aide aux décideurs », a précisé Alain Rousset. Selon l'étude, la filière idéale est un circuit court qui utilise l'ensemble de la plante et nécessite peu d'intrants, « à l'image de la canne à sucre à la Réunion », a expliqué Didier Jouve. « Tenir compte du devenir des coproduits, dont la valorisation n'est pas neutre au point de vue environnemental, est également essentiel », a précisé Anthony Benoist, ingénieur de recherche à l'École des mines de Paris, ajoutant à cela « les changements d'affectation des sols, l'émission de N2O et l'eau consommée ». L'étude de l'ARF intervient alors que l'Ademe vient d'élaborer un référentiel méthodologique pour la réalisation des ACV appliquées aux agrocarburants de première génération en France.