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POLITIQUES

Les 10 ans du PEFC

PUBLIÉ LE 1er JUIN 2009
LA RÉDACTION
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Toute l'information de cette rubrique est dans : Environnement Magazine
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Le système de certification PEFC fête ce mois-ci ses dix ans. En juin 1999, les forestiers de six pays européens fondaient en effet l'association PEFC Europe dans le but de proposer une certification plus adaptée au morcellement de la forêt européenne et moins coûteuse que le système FSC né cinq ans plus tôt (lire encadré). Dix bougies, donc, posée sur une grosse part de gâteau : 210 millions d'hectares certifiés dans le monde dont un peu plus de 5 millions en France. Mais pour de nombreux mouvements écologistes, la friandise a un goût amer. Le WWF reproche ainsi au PEFC de proposer une certification trop peu contraignante : absence d'audit de terrain préalable, contrôles insuffisants et, surtout, critères de gestion (coupes rases, intrants, exploitation des tourbières...) davantage guidés par des considérations économiques qu'écologiques. Au PEFC, on en a assez d'être pris de haut. « Accepter qu'il existe une alternative crédible, c'est remettre en cause le monopole mondial de WWF sur l'environnement... C'est vrai, le FSC est davantage sous-tendu par des impératifs purement écologiques. Mais le PEFC est davantage équilibré. C'est une machine à créer du consensus et, de plus, un système d'amélioration continue », rétorque Stéphane Marchesi, secrétaire général de PEFC France. Reste qu'en étant soutenu dans l'Hexagone par FNE, l'ONF et l'État et en constituant une plate-forme inédite de dialogue entre tous les acteurs de la forêt, le PEFC a acquis une légitimité et une notoriété difficilement contestable. Sauf, peut-être auprès des petits propriétaires. « Le PEFC a été créé pour leur faciliter l'accès à la certification. Or, on constate, dix ans plus tard, qu'ils sont loin d'avoir adhéré en masse au système... », persifle Emmanuelle Neyroumande, responsable forêts au WWF France. « La totalité des forêts domaniales est aujourd'hui PEFC ainsi que plus de la moitié des bois communaux, mais seulement 1,5 million d'hectares privés sur 10 millions le sont. C'est l'enjeu le plus important des dix prochaines années », confirme Stéphane Marchesi. Clarifier le système est donc un des enjeux de la révision quinquennale du schéma PEFC France, qui débutera en septembre pour prendre effet en 2011 une fois reconnue par l'instance internationale. Le PEFC souhaite également renforcer sa visibilité hexagonale en remplaçant ses politiques de qualité régionales par une norme nationale unique. « Ce nouveau schéma, qui relèvera les exigences de la certification, abordera également des aspects plus techniques, comme la gestion des haies boisées ou l'adaptation aux changements climatiques », complète Stéphane Marchesi. Notons également que le conseil international PEFC approuvera, lors de son assemblée générale parisienne de novembre prochain, les nouvelles règles applicables aux chaînes de contrôle, un système indispensable pour les entreprises afin de garantir la traçabilité du bois jusqu'au consommateur final. « En France, 1 400 entreprises ont fait certifier leurs chaînes PEFC, essentiellement dans le secteur du sciage et de l'industrie graphique (papeterie, impression, édition...) », indique Stéphane Marchesi. C'est le cas depuis mars de la papeterie de Vizille (38) du groupe Vicat dont la chaîne FSC était déjà certifiée depuis 2005, tandis que MD impression, l'imprimeur des « Que sais-je ? », vise la double certification pour la fin de l'année. « Nous concentrerons en 2009 et 2010 nos efforts sur l'ameublement et la construction, sans pour autant négliger d'autres secteurs comme l'emballage ou la logistique », explique le secrétaire général. PEFC continue donc sa « conquête » hexagonale, tandis que FSC stagne à 15 000 ha depuis dix ans. Dans les deux « camps », on fait cependant un gros effort pour éviter de mettre trop d'huile sur le feu. « Nous sommes loin de la reconnaissance mutuelle, même si PEFC évolue dans la bonne direction en France en relevant certaines exigences ou en se montrant plus transparent », reconnaît Emmanuelle Neyroumande. De même, Stéphane Marchesi se félicite spontanément des 320 hectares que les deux systèmes ont certifiés au total dans le monde et nous informe de la participation du directeur international du FSC à l'assemblée générale PEFC de novembre. « Une grande première ! »
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