Les 193 pays participant ont donc réussi à accorder leurs violons sur trois textes clés, aux sorts intimement liés : le protocole sur le partage des richesses génétiques, le nouveau plan stratégique de la Convention sur la diversité biologique (CDB) et la mobilisation des ressources financières qui sera approfondie lors du Cop 11 organisé en Inde à New Delhi en octobre 2012. De l’Eurodéputé verte Sandrine Bélier à la secrétaire d’État à l’Écologie, on se réjouit de la « fin de la biopiraterie ». Le protocole sur l’accès aux ressources génétiques et le partage des avantages liés à leur utilisation (ABS selon l’acronyme anglais) fixe enfin un cadre à l’exploitation des plantes ou autres micro-organismes des pays du Sud par les entreprises du Nord. Beaucoup de détails reste cependant à régler, notamment au cours de deux Comités intergouvernementaux prévus en juin 2011 et avril 2012.Le Plan stratégique 2011-2020 fixe lui 20 objectifs : 17% d’aires protégées sur terre, 10% en mer, réduction progressive des subventions publiques néfastes à la biodiversité, restaurer au moins 15% des écosystèmes dégradés, gestion durable de tous les stocks de poissons… « 20 objectifs pour 2020 », une belle formule et un catalogue d’intentions louables qu’il reste à confronter aux parlements nationaux et aux faits. Nagoya ouvre enfin la voie à la création du fameux Giec de la Biodiversité, répondant au doux nom d’IPBES, plate-forme scientifique internationale dont la création devrait être actée lors de la prochaine assemblée générale des nations-Unies.FT