L'eau n'a pas vraiment infiltré les lois Grenelle. Et pour cause, la loi sur l'eau et les milieux aquatiques votée en 2006, soit un an avant le Grenelle de l'environnement, avait déjà fait l'essentiel pour, en particulier, transposer la directive cadre sur l'eau. Néanmoins, les lois Grenelle ont le mérite de mettre un peu de pression là où les collectivités traînaient les pieds depuis longtemps. C'est le cas notamment de l'entretien et du renouvellement des réseaux. En agitant le chiffon rouge de la pénalité financière pour les gestionnaires de réseaux passoires, le législateur espère bien que la gestion patrimoniale va enfin devenir une politique à part entière. Autre dossier enterré que les élus vont devoir ressortir des placards : la protection des captages. Là aussi, il va bien falloir remonter ses manches pour engager la concertation et trouver les financements. Enfin, sur les eaux pluviales, la possibilité offerte aux élus de créer une taxe spécifique devrait les mettre en face de leurs responsabilités sans se défausser sur l'absence de moyens.