A écouter Ban Ki-moon, le secrétaire général des Nations Unies et Laurent Fabius, le ministre des Affaires étrangères, difficile de croire aujourd'hui à la réussite de la Cop 21 à Paris en décembre prochain. Intervenant lors de la semaine des Ambassadeurs, ils ont manifesté leur souhait que les négociations s'accélèrent. « Les Etats négocient depuis plus de vingt ans. Nous n'avons pas de temps à perdre car le changement climatique est une réalité », déclare Ban Ki-moon quand Laurent Fabius parle de « course contre la montre ». Reste la réalité des négociations en cours. Aujourd'hui, seuls 56 Etats représentant 60 % des émissions de gaz à effet de serre ont déposé leurs engagements. Et le projet d'accord est encore un texte de plus de 80 pages quand il n'en faudrait qu'une vingtaine. Avec des demandes très précises des pays en développement sur le financement, du transfert technologique, sur la nécessité de prendre en compte autant l'atténuation que l'adaptation. Ces sujets seront à l'ordre du jour de la réunion prévue à Paris les 5 et 6 septembre prochains, d'une cinquantaine de ministres du monde entier. Un autre rendez-vous important en septembre rassemblera l'ensemble des dirigeants de la planète à l'ONU à New-York pour le Sommet spécial sur le développement durable. Ils ratifieront les Objectifs du développement durable, un plan d'action pour éradiquer l'extrême pauvreté tout en maîtrisant le réchauffement climatique.