Près de trente pays et organisations du monde entier ont acté leur participation à l’initiative française 4 pour 1000. Ce programme de recherche international vise à augmenter de 4/1000e par an le stockage du carbone dans le sol notamment grâce à l’adoption de nouvelles pratiques culturales. Aujourd’hui, on estime que 30 % des sols dans le monde sont dégradés avec des pertes associées de près d’un milliard de dollars. Tous les intervenants ont reconnu les bénéfices attendus d’un meilleur stockage de la matière organique. Cette initiative doit en effet permettre de conjuguer adaptation au changement climatique et sécurité alimentaire par l’augmentation des rendements attendue. Les émissions de gaz à effet de serre dues à l’agriculture et la forêt sont importantes. Elles peuvent représenter jusqu’à 50 % des émissions d un pays comme la Nouvelle Zélande par exemple. « Ce programme doit nous permettre d'améliorer nos connaissances sur la capacité de stockage des sols, d’identifier les stratégies agricoles à mettre en place, de définir les politiques publiques de promotion de ces nouvelles pratiques et d’évaluer les résultats obtenus », explique François Houllier, directeur général de l'Inra. Si le programme 4 pour 1000 a convaincu, tout reste à faire. « D’ici à la COP22, dans un an au Maroc, il va falloir mettre en place une gouvernance alliant ONG, agriculteurs, scientifiques et décideurs politiques et commencer à définir des plans d’actions par grand continent », conclut Stéphane Le Foll.DB