Certaines fonctionnalités de ce site reposent sur l’usage de cookies.
Les services de mesure d'audience sont nécessaires au fonctionnement du site en permettant sa bonne administration.
ACCEPTER TOUS LES COOKIES
LES COOKIES NÉCESSAIRES SEULEMENT
CONNEXION
Valider
Mot de passe oublié ?
Accueil > Actualités > Politiques > RSE : l'arme de l'ACV sociale
POLITIQUES

RSE : l'arme de l'ACV sociale

PUBLIÉ LE 27 AVRIL 2016
LA RÉDACTION
Archiver cet article
Toute l'information de cette rubrique est dans : Environnement Magazine
Le magazine pour les acteurs et décideurs du développement durable et des métiers de l’environnement.
Vous connaissiez l'ACV (analyse de cycle de vie) environnementale, découvrez maintenant l'ACV sociale ! S'il existe un guide rédigé par le Programme des Nations unies pour l'environnement en 2009, la méthodologie reste bien peu diffusée. En France, Evea, cabinet-conseil spécialisé en ACV, accompagne aujourd'hui une dizaine d'entreprises. « L'ACV sociale prend en compte les conditions de travail, les droits humains, la santé, la gouvernance vis-à-vis des parties prenantes directes, travailleurs et fournisseurs, et indirectes, populations locales, consommateurs, société dans son ensemble… », explique Marie Vuaillat, chef de projet ACV chez Evea.Tout comme l'ACV environnementale, l'ACV sociale est toujours une démarche produit. « Tout comme l'écoconception s'appuie sur les ACV ou d'autres méthodes d'évaluation environnementale des produits, l'ACV sociale participe à une “socioconception” des produits », synthétise Marie Vuaillat. Et s'il n'existe pas de profil type des entreprises intéressées, celles qui s'y engagent ne sont pas des néophytes en développement durable. « Ce sont en général des entreprises qui ont déjà une certaine maturité sur l'ACV environnementale. Elles ont l'habitude de solliciter leurs fournisseurs. L'ACV sociale complète naturel lement leur démarche. Mais il y a aussi des entreprises qui arrivent par le biais de la RSE. C'est une manière de la structurer », précise Marie Vuaillat. Il est vrai que des accidents dans des usines de fabrication textile en Asie ont contribué à une prise de conscience des risques environnementaux et sociaux. « Une ACV sociale permet d'appliquer une approche RSE très concrètement sur une référence de produit ou sur une gamme. Elle permet de maîtriser les risques sur l'ensemble de sa chaîne de valeur. »Pour y parvenir, l'ACV sociale s'organise en cinq grandes étapes : identifier les parties prenantes, choisir les points à prendre en compte selon le type de produit (emploi local, conditions de vie, accès aux ressources…), déterminer les indicateurs et la notation, collecter les données et, enfin, restituer les résultats et les analyser. « La phase de collecte des données est la plus critique pour l'entreprise car toutes ne connaissent pas forcément les sous-traitants de leurs sous-traitants », reconnaît Marie Vuaillat. Il faut donc faire avec, en conjuguant données de terrain et données génériques. Une ACV sociale se réalise en moyenne en quatre à cinq mois, pour un coût qui dépend de la qualité des données et de l'objectif recherché. « Il faut que l'entreprise diagnostique bien ses besoins. Cela peut être de reprendre la main sur sa chaîne de valeur, de construire un plan d'action pour améliorer sa performance sociale ou de valider un nouveau matériau avant de l'intégrer en production », détaille Marie Vuaillat.Peut en témoigner Carole Marchais, la fondatrice des cosmétiques Happycuriennes. Elle a mis au point une ligne de soins qui affiche un impact minimum sur la planète et un impact social positif maximum à tous les stades de cycle de vie, matières premières, production, communication, distribution et utilisation, sans oublier la fin de vie. « Dès le démarrage de mon projet, je voulais appliquer une démarche environnementale et sociale. Je voulais travailler avec des fournisseurs français et je recherchais une transparence de l'ensemble de la chaîne », explique-t-elle. Et si les ACV environnementale et sociale sont l'ADN même de son entreprise, elle reconnaît que l'envoi de questionnaires à ses futurs fournisseurs a été ressenti comme une suspicion à leur égard. Reste que pour la jeune entrepreneuse, la démarche a un coût. « C'est un investissement très important en temps lorsqu'on est seule à gérer la création de la marque de A à Z. Et en argent. L'Ademe m'a aidée financièrement, mais seulement sur l'ACV environne-mentale et j'ai reçu une aide aux entreprises de la Région Île-de-France. Les deux ACV ont pris entre douze et dix-huit mois », rappelle-t-elle. Cette démarche vertueuse peut-elle se valoriser dans la communication de l'entreprise ? Pas vraiment. Pour preuve, à part Happycuriennes, aucune autre n'a souhaité témoigner de ce qui relève de la cuisine interne. Et pour Carole Marchais qui emploie sur son site le terme d'écosocioconception, elle a bien conscience qu'il ne parle pas encore à beaucoup de monde.
PARTAGEZ
À LIRE ÉGALEMENT
Tout savoir sur : la directive CSRD
Tout savoir sur : la directive CSRD
Quand la transition écologique fait école
Quand la transition écologique fait école
Rapport Woerth : une remise à plat des compétences
Rapport Woerth : une remise à plat des compétences
Cerema : Rémy Filali, nouveau directeur de la direction territoriale Normandie-Centre
Cerema : Rémy Filali, nouveau directeur de la direction territoriale Normandie-Centre
Tous les articles Politiques
L'essentiel de l'actualité de l'environnement
Ne manquez rien de l'actualité de l'environnement !
Inscrivez-vous ou abonnez-vous pour recevoir les newsletters de votre choix dans votre boîte mail
CHOISIR MES NEWSLETTERS