Avec 83 % de ses marchés attribués à des entreprises de son territoire, la grande Région Bourgogne-Franche-Comté est bien placée dans la course à la commande locale. « Il est impossible d’atteindre les 100 %, mais nous avons tout de même des perspectives d’amélioration. Nous sommes en train de bâtir une nouvelle politique, de coconstruire avec les acteurs du territoire une armature solide afin de maintenir et de développer l’activité économique locale. Nous avons d’ores et déjà décidé de ne recourir que modérément aux services de la centrale d’achat nationale Ugap », explique Nisrine Zaibi, conseillère régionale déléguée à la commande publique.La nouvelle Région ne part pas de zéro. Elle peut ainsi s’appuyer sur la première plateforme régionale dématérialisée des marchés publics. L’ex-e-Bourgogne, devenue e-Bourgogne-Franche-Comté rassemble 1?400 collectivités et plus de 30?000 sociétés. « Nous démarchons les collectivités de la nouvelle Région et, en partenariat avec les fédérations professionnelles du BTP, FFB et Capeb, accompagnons les entreprises pour qu’elles s’y fassent recenser et répondent aux marchés publics », illustre Nisrine Zaibi. Autre exemple : la Région a décidé d’allotir le plus finement possible le marché d’entretien-maintenance de ses 131 lycées pour que les TPE et PME puissent postuler. Résultat : 391 lots sont passés en commission d’appel d’offres, début février. Là aussi, Capeb et FFB ont été consultées en amont. « Nous avons introduit des délais maximums d’intervention, favorisant ainsi la proximité géographique », précise la conseillère régionale.Enfin, initiative financée pour moitié par un appel d’offres régional de 2015 mais dont l’efficacité demande encore à être évaluée : la constitution du réseau Être, par la CPME locale. « Un marché confié à une firme étrangère représente 46 % de perte de ressources fiscales et sociales. L’objectif de cette structure coopérative rassemblant une trentaine de sociétaires est de sensibiliser les élus à cette question et d’accompagner les PME pour leur faciliter l’accès aux appels d’offres. Nous avons parallèlement noué un partenariat avec le cabinet d’audit Biom qui mesure l’impact RSE des entreprises. Nous militons pour que cette empreinte soit prise en compte dans l’attribution des marchés... », résume Louis Deroin, président de la CPME 90.Fabian Tubiana?Cliquez ici pour accéde au dossier complet : "Achats durables : comment favoriser la commande publique locale