« Le budget 2019 permet à l’Etat de continuer à investir ses propres crédits mais vise également à orienter les investissements et les comportements des acteurs publics ou privés », indique le ministère de la transition écologique et solidaire sur son site. Ainsi, le compte d’affectation spéciale pour la transition énergétique (CAS TE) augmente de 1,3 % pour atteindre 7,3 milliards d’euros dans le PLF 2019. Le ministère souligne qu’au cours de l’année 2018, « seront installés environ 1,8 GW de projets éolien terrestre et 1,2 GW de projets d’énergie solaire, portant la puissance totale installée de ces deux énergies à 25 GW, en hausse de 14 % ». Par ailleurs la contribution carbone devrait passer de 44,6 euros/tCO2 à 55 euros/tCO2.
#Budget2019 L’écologie, une priorité pour le @gouvernementFR ! ✅ Énergie, climat, biodiversité, transports... En 2019, le budget du @Min_Ecologie augmente d’1 milliard d’euros. Notre objectif : accélérer la #TransitionÉcologique ! #PLF2019 (1/3) pic.twitter.com/9HoO0QU5tK
— François de Rugy (@FdeRugy) September 24, 2018
7 milliards d’euros pour les transports
Ce projet de loi finances prévoit également une augmentation de 300 millions d’euros du budget destiné aux transports. Il atteint environ plus de 6,9 milliards d’euros en 2019, « avec un accent mis sur l’investissement dans l’entretien des réseaux existants, le soutien au transport ferroviaire et le développement du plan vélo », précise le ministère. Pour rappel, le plan vélo, annoncé le 14 septembre dernier, prévoit un investissement de 350 millions d’euros sur 7 ans.
Fusion de l’ONCFS et de l’AFB
Par ailleurs, 2,7 milliards d’euros seront consacrés à l’eau et la biodiversité, avec notamment le déploiement du plan biodiversité. « Le 11ème programme des agences de l’eau va permettre d’orienter 600 millions d’euros supplémentaires sur 4 ans vers des actions liées à la biodiversité et le budget de la direction de l’eau et de la biodiversité augmente de 10 % en 2019 », ajoute le ministère. A noter qu’un nouvel établissement public fusionnant l’Office national de la chasse et de la faune sauvage et l’Agence française pour la biodiversité (AFB) sera créé en 2019.
Le chèque énergie passe de 150 à 200 euros
Le budget 2019 « contient également les moyens d’accompagner les français, notamment les plus modestes, dans la transition écologique et énergétique et notamment de réduire leur consommation d’énergie », poursuit-il. Ainsi, 150 millions d’euros, soit 50 % de crédits supplémentaires par rapport à 2018, seront alloués à la prime à la conversion. Le chèque énergie va également augmenter de 50 euros pour atteindre 200 euros. Un montant néanmoins toujours trop faible selon l’Union nationale des centres communaux d’action sociale (Unccas), qui soulignait en décembre dernier, que les impayés d’énergie « sont le plus fréquemment compris entre 150 et 450 euros, et dépassent souvent 600 euros par an ». Pour rappel, en 2015, la facture énergétique moyenne d’un foyer français s’élevait à 1.400 euros.
Risques, santé et déchets
Enfin, 1,2 milliards d’euros seront consacrés à la prévention des risques naturels et technologiques, la protection de la santé, la préservation de la qualité de l’air et l’économie circulaire. « L’annonce de la hausse de la Taxe générale sur les activités polluantes (TGAP) pour la mise en décharge à partir de 2021 et de la réduction immédiate de la TVA (à 5,5%) sur les actions des collectivités pour augmenter les déchets triés et recyclés, vise à atteindre l’objectif de réduction de 50 % des déchets mis en décharge en 2025 », précise le ministère.
Pourtant, cette hausse de la TGAP est très contestée par les collectivités territoriales. Malgré les compensations financières apportées par la baisse de la TVA ou encore la réduction de la taxe ou redevance d’enlèvement des ordures ménagères (TEOMi), l’augmentation annoncée de la TGAP multiplierait par 2 ou 3 les contributions des collectivités, selon l’association Amorce.