Mercredi 24 octobre, la Fédération nationale d’agriculture biologique (Fnab) a demandé au gouvernement d’établir un « plan cuivre ».
« Alors que le Conseil de l’Union Européenne réuni en comité permanent s’apprête à trancher les conditions d’une ré-approbation du cuivre dans les usages agricoles, la Fnab réitère son appel au gouvernement français pour la mise en place d’un plan "cuivre" », annonce la Fnab dans un communiqué.
La fédération rappelle que le cuivre est actuellement la seule alternative aux produits chimiques de synthèse pour lutter contre les bactéries et champignons. « Son usage est aujourd’hui menacé, portant le risque de rendre inévitable une déconversion pour un grand nombre de producteurs et productrices bio, en totale incohérence avec les objectifs du Plan Ambition Bio 2022 », s’inquiète la Fnab. En effet, un rapport de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa) établit des recommandations de réduction des doses de cuivre utilisées.
« Donner les moyens d’avancer sur les recherches »
« Aucune décision de réduction des doses, aux conséquences lourdes pour la filière bio, ne saurait être prise dans l’état actuel des données disponibles et sans aucun plan d’action en face. Le gouvernement français doit être cohérent avec son plan Ecophyto et soutenir l’agriculture biologique comme la meilleure alternative aux produits chimiques de synthèse », affirme Sylvie Dulong, viticultrice bio en Nouvelle-Aquitaine et secrétaire nationale viticulture à la FNAB.
Dans ce contexte, un plan cuivre français permettrait de « donner les moyens d’avancer aux organismes de recherche (Itab et Inra) et aux organismes de développement agricole sur l’observation de l’évolution du mildiou, l’analyse des impacts des usages actuels du cuivre, L’analyse comparée de la toxicité du cuivre et de celle des produits qu’il remplace lors de la conversion en agriculture biologique, la recherche sur les alternatives au cuivre compatibles avec le cahier des charges biologique, la formation des producteurs sur l’usage de ces alternatives, la levée des freins réglementaires pour le développement de ces alternatives et la structuration économique de ces filières alternatives ».