Le climat, grand absent du G7. C’est l’avis des associations environnementales, à l’image du Réseau action climat (RAC). « L’annonce par la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne du doublement de leur contribution financière au Fonds vert pour le climat est un pas en avant bienvenu. Mais la déclaration finale du sommet du G7 reste muette sur la crise climatique », se désole la directrice du RAC, Morgane Créach. « Emmanuel Macron s’est appuyé sur des initiatives "vitrines" pour pallier le manque de volonté politique des pays du G7 de renforcer leur ambition », estime-t-elle.
[Communiqué 📰]#G7 : Réaction des ONG
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« Pompier pyromane »
Un « échec diplomatique », pour l’association Greenpeace France, qui souligne le choix d’Emmanuel Macron de mettre les incendies en Amazonie au cœur des discussions du G7, sans pour autant y apporter une réponse satisfaisante. « Les soutiens financiers sont importants mais ils n’empêcheront pas la catastrophe de se reproduire. Des politiques structurelles sont nécessaires. La France est un pompier pyromane : elle contribue directement à la déforestation et aux incendies en Amazonie par ses importations de soja, destinés à l’alimentation animale », estime Clément Sénéchal, chargé de campagne climat et forêts à Greenpeace France.
#G7 : E. Macron fait parler la poudre (de perlimpinpin) sur le climat
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Le sommet de l’ONU sur le climat en ligne de mire
Même son de cloche à l’étranger : Luca Bergamaschi du think tank E3G, déclare qu’« en cette période de crise géopolitique, les dirigeants du G7 se sont rassemblés avec bonne volonté pour s’attaquer aux problèmes urgents de notre époque. Cependant, ils n’ont pas réussi à envoyer un message clair sur le changement climatique, le plus urgent d’entre eux ». La directrice international de Greenpeace, Jennifer Morgan, estime également que « nous avons besoin de plus que des mots pour lutter contre l’urgence climatique ». Le groupe américain indépendant de scientifiques, Union of concerned scientists, rappelle par ailleurs la tenue, le mois prochain, d’un sommet sur le climat organisé par le secrétaire général de l’ONU, lors duquel les dirigeants devront « présenter des engagements de décarbonation rapide de leurs économies ».