Ce jeudi 19 décembre, un groupement d’organisations jeunes et étudiantes organisent un journée de tables rondes et conférences autour de l’éducation au climat.
« Make our lessons green again », tel est le nom choisi par une coalition d’organisations étudiantes telles que CliMates, Refeed, la Fage, ou encore Together for Earth, pour un événement consacré à l’éducation au climat. « Un clin d’oeil au clin d’oeil » d’Emmanuel Macron à Donald Trump, ironisent ces jeunes qui ont pour objectif de faire pression sur le gouvernement : « En septembre dernier, 80 députés ont proposé une loi pour généraliser l’enseignement sur le climat dans l’enseignement supérieur », rappelle Julie Pasquet, membre de Together for Earth. Elle souligne qu’actuellement « 76% des formations supérieures n’intègrent pas les enjeux climatiques et seules 11% d’entre elles les enseignent obligatoirement ».
Un enseignement qui doit concerner tous les cursus
Avec cette proposition de loi portée par Delphine Batho, Mathieu Orphelin, ou encore Cédric Villani, les organisations étudiantes ont pu s’emparer de ce sujet qu’ils défendaient jusque là uniquement dans leurs campus. Lors de cette journée organisée au sein de l’Ecole normale supérieure de la rue d’Ulm à Paris, Delphine Batho, mais également des représentants du monde scientifique à l’image du chercheur Eric Guilyardi (CNRS-Institut Pierre Simon Laplace), échangent avec un public essentiellement constitué d’étudiants autour des enjeux climatiques et de l’urgence à les intégrer au menu de l’enseignement supérieur. « Tous les cursus et formations doivent être concernés par ces enseignement sur le climat et le gouvernement ne doit pas abandonner ce projet de loi », presse Julie Pasquet. Il s’agirait ainsi d’intégrer un socle commun de connaissances, puis de déployer des formations spécifiques à chaque métier, mais aussi de former les enseignants.
Ces mêmes organisations étudiantes prévoient d’organiser dans les prochains mois une action devant le ministère de l’enseignement supérieur, afin de directement interpeller le gouvernement.
Lors d'une manifestation des jeunes pour le climat en mars 2019 à Belfort / Wikimedia Commons