Ce mercredi 8 janvier, la fusion entre l’Institut national de la recherche agronomique (Inra) et l’Institut national de recherche en sciences et technologies pour l’environnement et l’agriculture (Irstea) a été officialisée.
Né le 1er janvier dernier après un processus de fusion de plus de deux ans, l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inrae) rassemble les ex-organismes de l’Inra et de l’Irstea. « En fusionnant ces deux organismes, nous voulons orienter la recherche vers des systèmes de santé et d’alimentation durables, dans un contexte de transformation globale, en prenant en compte les besoins nutritionnels et les enjeux environnementaux », explique Philippe Mauguin, président-directeur général de l’Inrae, auparavant président de l’Inra. « Nous allons aller au-delà de la chaîne alimentaire et intégrer, grâce aux compétences apportées par l’Irstea, les notions de prévention des risques naturels, de climat, ou encore de préservation des ressources en eau ».
Naissance d’un département de recherche sur l’eau
Première grande fusion de deux établissements publics à caractère scientifique et technologique (EPST) français, l’Inrae regroupe donc 12.000 personnes, 545 brevets et 940 certificats d’origine végétale. Sur les 13 départements scientifiques que comptait l’Inra, six ont été remodelés pour intégrer les programmes et équipes de l’Irstea, et un nouveau département consacré à l’eau a été créé. « le département "Aqua" nous permettra de faire un lien entre les grand et petit cycles de l’eau », explique Thierry Caquet, directeur scientifique de la structure « Environnement » de l’ex-Inra. Avec notamment des recherches sur la réutilisation des eaux usées traitées. Par ailleurs, en plus des 17 centres de recherches nationaux déjà existants, un nouveau centre est créé à Lyon pour la région Auvergne-Rhône-Alpes.
Un milliard d’euros
Cette fusion a demandé un budget global de plus d’un milliard d’euros. Le ministère de la recherche et de l’enseignement supérieur a financé les frais ponctuels, informatiques et logistiques, liés à la fusion. « Nous avons déjà fait converger les régimes indemnitaires des agents des deux anciens organismes et la dotation moyenne initiale des unités ex-Inra et ex-Irstea ont été alignées », se félicite le P-DG du nouvel institut de recherche.
L’Inrae a pour objectif de développer un projet stratégique à l’horizon 2030. Un projet participatif, où chaque agent pourra donner sa vision des priorités de l’organisme sur une plateforme interne. « Si tout va bien, nous pourrons adopter ce projet d’ici fin 2020 », espère Philippe Mauguin.
L'ancien siège de l'Inra devient celui du nouvel organisme / Eva Gomez