Ce jeudi 23 avril, le gouvernement publie au Journal Officiel, la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) et la stratégie nationale bas carbone (SNBC).
La nouvelle PPE et la révision de la SNBC ainsi que les nouveaux budgets carbone sont désormais adoptés et publiés au Journal Officiel ce jeudi 23 avril.
La PPE a donc pour ambition, la production à l’horizon 2023, de 24,1 GW d’énergie éolienne terrestre, 20,1 GW d’énergie solaire, 25,7 GW d’hydroélectricité, 2,4 GW d’énergie éolienne en mer, et 0,27 GW de méthanisation.
Le gouvernement adopte également l’objectif très critiqué par la filière gaz, de porter la part des énergies renouvelables à 7% de la consommation de gaz en 2030 (jusqu’à 10% en cas de baisse de coûts importante de la production du biométhane injecté).
Une « coquille vide » pour les ONG
« Alors que le Haut Conseil pour le Climat recommandait hier de relancer rapidement certains secteurs comme la rénovation des bâtiments et les infrastructures de transport alternatif et ferroviaire, le Gouvernement n’en tient pas compte et publie aujourd’hui une feuille de route inchangée pour le climat et la transition énergétique - la Stratégie nationale bas carbone et la Programmation pluriannuelle de l’énergie », regrettent les association du Réseau action climat (RAC).
Pour Jean-Baptiste Lebrun, directeur du CLER Réseau pour la Transition énergétique, « la Stratégie Bas-Carbone et la Programmation énergétique publiées aujourd’hui sont malheureusement des coquilles vides : vides des mesures suffisantes pour atteindre les objectifs indispensables et vides de sens faute de répondre aux enjeux climatiques, sanitaires, sociaux, économiques et démocratiques de notre époque. En refusant d’engager réellement une politique massive d’économies d’énergie, le gouvernement choisit de prolonger un modèle qui révèle pourtant une nouvelle fois toutes ses fragilités et ses incohérences actuellement. Même si l’Etat continue de les ignorer, les alternatives pour construire la transition vers un monde plus juste et plus résilient existent et continueront de se développer dans la société, les territoires et à être portées par les citoyens ».