La fermentation, la macération, la décoction, l’infusion et le pressage sont autorisées. Crédits : Adobe Stock
Un arrêté du ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation, publié le 17 juin au Journal officiel, vise à faciliter le recours aux techniques et substances naturelles qui stimulent la résistance et la croissance des plantes. Celles-ci peuvent constituer une véritable alternative aux produits phytosanitaires décriés.
Macération, purins, infusion ou décoction, ces traitements biologiques économes en intrants ont l’avantage d’apporter vitalité et résistance aux plantes sans engendrer d’effets néfastes sur l’environnement. L’arrêté signé par le ministère de l’Agriculture « constitue une avancée importante » pour faciliter l’utilisation de ces techniques traditionnelles confectionnées à partir de plantes pour stimuler les processus naturels des plantes ou du sol.
Ce texte réglementaire comporte un cahier des charges à respecter précisant les règles de la fabrication, la commercialisation et l’utilisation des préparations naturelles « à usage biostimulant produites à partir de parties consommables de plantes ».
Les procédés de préparation autorisés dans l’arrêté doivent être accessibles à tout utilisateur final, autrement dit, uniquement les techniques sans « traitement des matières premières ou un traitement reposant exclusivement sur des moyens manuels, mécaniques ou gravitationnels, par la dissolution dans l’eau ou dans l’alcool, la flottation, l’extraction par l’eau ou par l’alcool, la distillation à la vapeur ou le chauffage uniquement pour éliminer l’eau ». La fermentation, la macération, la décoction, l’infusion et le pressage font donc partie de la liste.
Par ailleurs, sont exclues des matières premières autorisées les plantes ou parties de plantes qui sont génétiquement modifiées ; provenant de cultures ou zones faisant l’objet de restrictions sanitaires ou phytosanitaires, telles que des restrictions de consommation ou des restrictions de circulation de certains végétaux ; présentant un niveau de résidus supérieur aux limites maximales fixées par le règlement ; et ayant fait l’objet d’un traitement ou d’une contamination susceptibles de les rendre impropres à la consommation animale ou humaine.