Alors que le mercredi 06 juin, la Première ministre Élisabeth Borne a laissé entendre la possibilité de renationaliser à 100 % EDF, lourdement endetté, le gouvernement annonce avoir engagé le processus de succession du PDG de l’énergéticien.
Mis au défi de la crise énergétique et d’un nouveau programme de construction de six réacteurs nucléaires EPR 2, EDF est au cœur des enjeux énergétiques. Pour relever ces défis et mener ces projets ambitieux, l’État et Jean-Bernard Lévy, actuel PDG d’EDF, lancent déjà le processus de succession à la tête d’EDF.
Compte tenu de la limite d’âge fixée par les statuts de la société, le mandat de Jean-Bernard Lévy en tant que président-directeur général prendra fin au plus tard le 18 mars 2023. Le nouveau PDG pourra être désigné avant cette échéance afin que le nouveau dirigeant soit en mesure de mettre en œuvre les chantiers stratégiques et industriels annoncés par le Président de la République et assurer à terme la remise en service des réacteurs nucléaires à l’arrêt pour maintenance.
Détenir 100 % du capital
Par ailleurs, EDF est aujourd’hui détenu à près de 84 % par l’État, par des actionnaires institutionnels et individuels à 15 % et par certains salariés qui en possèdent 1 %.
Confronté à d’importantes charges financières, l’État veut éviter l’affaissement du groupe et annonce son intention de détenir 100 % du capital d’EDF. D’après les propos de la Cheffe du gouvernement, cette opération permettra de redonner à EDF les marges financières nécessaires en vue de « renforcer sa capacité à mener dans les meilleurs délais des projets indispensables pour notre avenir énergétique ».