Du 18 novembre prochain au 20 février 2023 se tiendra une exposition à La Recyclerie, à Paris, consacrée aux lanceurs d’alerte. Une table-ronde, intitulée « Dé-bâillonner l’alerte », aura lieu lors du vernissage.
« Sous un gouvernement qui emprisonne injustement, c’est en prison que l’homme juste est à sa place. » C’est par ses mots du philosophe naturaliste et poète américain Henry David Thoreau (1817-1862) que la Maison des lanceurs d’alerte, les éditions Wildproject, le média d’investigation Disclose et La Recyclerie présentent l’exposition « Lancer l’alerte. Rachel Carson et autres sentinelles de l’écologie », dont le vernissage aura lieu ce vendredi 18 novembre à 17h30 dans les murs de La Recyclerie, dans le 18ème arrondissement de Paris. A travers cette exposition, qui se tiendra jusqu’au 20 février 2023, « nous vous proposons un voyage aux côtés des sentinelles historiques de l’écologie », indiquent les organisateurs.
Au cœur de cette exposition, qui débutera 60 ans tout juste après la parution du livre de la biologiste américaine Rachel Carson, « Printemps silencieux », quatre figures historiques – Rachel Carson, Tanaka Shozo, Vandana Shiva et Daniel Pauly – qui retracent, chacune dans leur domaine, l’importance et la difficulté des combats écologiques. A leurs côtés, les œuvres de l’artiste suisse Cornelia Hesse-Honegger représentant des insectes déformés par les radiations nucléaires « et un plaidoyer puissant pour un sursaut mondial de toutes et de tous à l’urgence écologique et la destruction généralisée du vivant », détaillent les quatre structures organisatrices.
« Ces dernières années, plusieurs scandales ont été mondialement médiatisés grâce à l’engagement de lanceuses et lanceurs d’alerte qui, aux côtés souvent de journalistes d’investigation ou de mouvements militants, ont mis en lumière les dysfonctionnements de nos sociétés de contrôle, industrielles et mondialisées », avancent de concert la Maison des lanceurs d’alerte, les éditions Wildproject, Disclose et La Recyclerie. Et les quatre partenaires de conclure : « Face aux phénomènes de destruction généralisée du vivant, lancer l’alerte est une tactique opérante, qui utilise la puissance citoyenne contre l’ordre établi. Or, c’est exactement le même phénomène de dénonciations que l’on trouve aux origines diverses de l’écologie politique. »