L’Institut national de l’information géographique et forestière (IGN) publie « le premier Atlas de ses cartes de l’anthropocène », un service d’observation « en continu » du territoire national en appui aux politiques publiques.
« Changer d’échelle pour pouvoir agir. » C’est avec ce leitmotiv que l’Institut national de l’information géographique et forestière (IGN) a récemment présenté son « premier Atlas de l’anthropocène », intitulé « Cartographier l’anthropocène ». L’institut s’est engagé en 2021 à développer « une capacité d’observation en continu du territoire en appui aux politiques publiques ». C’est dans ce cadre qu’il publie son premier Atlas des cartes de l’anthropocène.
La première partie de cet Atlas présente cinq grandes thématiques : l’évolution de l’artificialisation des sols, le suivi de l’état des forêts, l’observation de l’érosion des reliefs – et en particulier du trait de cote –, la cartographie prédictive des zones de biodiversité à protéger et les épisodes naturels extrêmes « où l’institut peut jouer un rôle de vigie ». L’ouvrage de l’IGN vise à « établir des diagnostics partagés et à offrir des outils mobilisables pour parler un langage commun entre acteurs concernés et relever les défis environnementaux majeurs », indique l’institut. Avant de poursuivre : « L’enjeu est, au final, de co-construire un véritable poste de pilotage pour la transition et la planification écologique. »
La seconde partie de l’Atlas met en lumière les défis technologiques actuels et à venir qu’implique pour l’IGN l’observation en continu du territoire. Et l’institut de préciser : « Pour surveiller de façon plus fréquente l’évolution du territoire, pour obtenir de cartes dynamiques qui répondent aux besoins de pilotage des politiques publiques, l’IGN investit pour réussir des virages technologiques majeurs dans l’acquisition, le traitement et la restitution des données ». A cet égard, l’IGN dit vouloir recruter et former 150 « compétences nouvelles », en s’appuyant notamment sur son école d’ingénieurs, l’ENSG-géomatique.
L’Atlas des cartes de l’anthropocène constitue « un premier jalon », fait savoir l’IGN, qui a vocation à devenir un rendez-vous annuel. Il s’enrichira de l’avancement des travaux, des nouveaux besoins publics et des innovations.