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POLITIQUES

Le captage et la valorisation du carbone constituent « une opportunité pour la France »

PUBLIÉ LE 18 AVRIL 2023
ABDESSAMAD ATTIGUI
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Le captage et la valorisation du carbone constituent « une opportunité pour la France »
Crédit : Adobe Stock
Alors que le CCUS (captage, stockage et valorisation du CO2) connaît un regain d’intérêt en Europe, « la France doit revoir ses objectifs à la hausse pour rester compétitive ». Équilibre des Énergies invite le gouvernement à inclure ces techniques dans la nouvelle Stratégie française sur l’énergie et le climat. 

L’année 2023 sera marquée par l’examen de la loi de programmation quinquennale sur l’énergie et le climat (LPEC) et la loi sur l’industrie verte, qui offrent une opportunité à la France de mettre à jour ses objectifs de décarbonation et de soutenir les filières participant à ce mouvement. À cet effet, l’association Équilibre des Énergies veut attirer l’attention des acteurs politiques sur l’importance des technologies CCUS (captage, stockage et valorisation du CO2) et les invite à mettre en place une stratégie de développement.

Les techniques CCUS permettent de capturer, stocker et/ou valoriser le CO2 émis par diverses filières, telles que la sidérurgie, la chimie, la production de ciment, de produits pétroliers, de chaleur industrielle ou encore l’agroalimentaire, pour le transformer en carburants de synthèse bas-carbone à destination des secteurs aérien et maritime. Après un faux départ du CCS (captage et le stockage du carbone) dans les années 2000, ces technologies appelées désormais CCUS connaissent un regain d’intérêt. Dans son étude, « Captage, stockage et valorisation du CO2 : des enjeux que l’on ne doit pas ignorer », Équilibre des Énergies compte 35 installations de captage de CO2 dans le monde, et l’Agence Internationale de l’Energie (AIE) recense 200 projets qui pourraient conduire à capturer 220 MtCO2 en 2030. Dans son scénario de développement durable (Sustainable Development Scenario) qui conduit à des émissions nulles du secteur énergétique en 2070, l’AIE estime que 0,8 GtCO2 devraient être récupérées par CCUS en 2030, 5,7 GtCO2 en 2050 et 10,1 GtCO2 en 2070. Dans le scénario « Net Zero by 2050 » publié en mai 2021, les objectifs sont encore plus ambitieux, avec une capture de 1,67 GtCO2 dès 2030 et de 7,6 GtCO2 en 2050.

Au niveau européen, l’enthousiasme pour ces technologies gagne du terrain puisque l’Union européenne évalue cette contribution entre 330 à 550 MtCO2 en 2050. De son côté, la politique française est encore hésitante, ne prévoyant que 5 MtCO2/an évitées dans l’industrie en 2050 grâce au CCS dans la Stratégie nationale bas carbone (SNBC) approuvée en avril 2020.

Le modèle « hubs and clusters »

Le retour du CCUS sur le devant de la scène au niveau international, s’accompagne d’une nouvelle vision d’organisation : les filières intégrées allant de la source émettrice au site de stockage tendent à se décomposer en deux éléments successifs en Europe. D’une part, la partie amont qui consiste à acheminer le CO2 récupéré dans l’hinterland par pipeline vers des hubs situés en bordure des côtes. Ces hubs regroupent des installations industrielles en clusters, telles que des aciéries, des cimenteries, des industries chimiques ou des usines d’incinération de déchets. D’autre part, la partie aval est assurée par des opérateurs, généralement des compagnies pétrolières, qui prennent en charge le CO2 au niveau des hubs portuaires pour l’expédier par bateau vers des sites de stockage en mer.

Cette approche modulaire « hubs and clusters » pourrait faciliter le développement de projets CCUS en France et dans le reste de l’Europe, et s’accompagne d’une diversification des sources d’émissions de CO2 susceptibles d’alimenter la filière. Au niveau mondial, les centrales thermiques à charbon resteront un champ d’application possible, notamment dans les pays émergents. D’autres pistes en vue : les secteurs industriels tels que le ciment, la sidérurgie, la chimie et la pétrochimie. Ces industries produisant des émissions de CO2 peuvent utiliser le CCUS pour décarboner leurs activités à haute intensité énergétique. « Un autre facteur intéressant, apparu au cours des dernières années, est la possibilité d’utiliser et donc de valoriser le CO2 récupéré par captage, ajoute l’association. Le CO2 récupéré peut ensuite être utilisé dans la chimie, la construction et la fabrication des carburants de synthèse qui sont indispensables à la décarbonation du secteur aérien. Le carbone rentrant dans la fabrication des SAF peut certes être issu de la biomasse mais les disponibilités en sont limitées ».

Au regard des résultats, Équilibre des Énergies appelle l’État à prendre des mesures plus ambitieuses pour l’essor de ces technologies de captage et de valorisation du CO2. Pour ne pas « se retrouver isolée », la France est invitée à inclure dans la nouvelle Stratégie française sur l’énergie et le climat (SFEC), « la contribution du CCUS, tant en ce qui concerne son potentiel de décarbonation que son impact sur l’activité industrielle ».
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