« Et le ministère de la transition énergétique, il a disparu ou j’ai raté une annonce ? » s’est interrogé sur X le directeur général de Greenpeace France, Jean-François Julliard, suite à l’annonce du remaniement ministériel, le 11 janvier.
Alors que la liste très attendue des nouveaux ministres du gouvernement de Gabriel Attal était présentée en début de soirée, le ministère de la transition énergétique, jusqu’alors conduit par Agnès Pannier-Runacher, a brillé par son absence.
PUBLICITÉ
Un « basculement »
Des associations, politiques et défenseurs de l’environnement ont très vite manifesté leur méfiance et inquiétude. « Mauvaise nouvelle, si elle se confirme », a exprimé sur X l’ancien ministre de l’Écologie (2013-2014), Paul Martin, qui évoque un « basculement ».
« Cette séparation de ces deux administrations de l’écologie et de l’énergie entraîne un affaiblissement de l’administration de l’écologie qui sort du « super ministère » qui avait deux têtes (deux ministres) avant d’être décapité », développe quant à lui l’avocat spécialiste de l’environnement et de l’énergie, Arnaud Gossement. Cette configuration était celle qui prévalait avant 2007, avant la décision de Nicolas Sarkozy de créer un ministère de l’environnement aux compétences élargies.
« Le retour de l’énergie à Bercy est un retour 15 ans en arrière » a quant a lui réagi le WWF, qui craint qu’il soit plus difficile de mener conjointement les transitions écologique et énergétique si celles-ci sont déchirées entre deux ministères.
Christophe Béchu est quant à lui maintenu à la tête du ministère de la Transition écologique.