Ceci est l’aboutissement d’une étude associant structures professionnelles, scientifiques et collectivités locales réalisée en 2005. Ce travail était centré, plus particulièrement, sur l’étang de Thau qui représente 10 % de la production française d’huîtres. Cette étude a permis de démontrer que la conchyliculture pouvait contribuer à la protection de l’environnement d’une part, en maîtrisant le développement urbain et, d’autre part, en contribuant à une meilleure qualité des eaux de la lagune (plus grande surveillance et filtration des eaux par les coquillages, augmentation de la biodiversité grâce aux tables conchylicoles). Cet outil de sensibilisation est en fait un questionnaire en vingt points reprenant tous les critères pour devenir un conchyliculteur éco-responsable. Il a aussi été décliné en panneau d’information.Parmi les principaux éco-gestes individuels et collectifs, le conchyliculteur doit limiter les apports de matière organique dans la lagune par l’entretien régulier du décanteur, l’utilisation d’un pallox sous le laveur pour retenir une partie des boues et des déchets organiques. Ceci pour éviter tout risque supplémentaires de malaïgue [crise anoxique liée à l'eutrophisation], un phénomène apparaissant principalement à partir du mois de juin qui conduit à la turbidité des eaux et leur changement de couleur. Cette modification s’accompagne d’un dégagement nauséabond d’hydrogène sulfuré (H2S) et surtout d’une disparition de l’oxygène dissous dans l’eau. Pour éviter trop de rejets de la part des coquillages, il est préconisé de limiter leur densité sur les tables (1200 cordes maximum). Il est aussi recommandé de limiter les risques de pollution liés aux embarcations grâce à l’utilisation d’un moteur 4 temps moins polluant et un entretien régulier des barges auprès d’entreprises spécialisées pour éviter tout rejet accidentel. Les conchyliculteurs sont également encouragés à améliorer l’intégration paysagère de leur lieu de travail et à valoriser les déchets conchylicoles.Valérie Courtois Cliquez ici pour consulter le site du pôle relais lagunes méditerranéennes région Languedoc-Roussillon.Cliquez ici pour écrire à la rédaction d’Environnement-online.