Certaines fonctionnalités de ce site reposent sur l’usage de cookies.
Les services de mesure d'audience sont nécessaires au fonctionnement du site en permettant sa bonne administration.
ACCEPTER TOUS LES COOKIES
LES COOKIES NÉCESSAIRES SEULEMENT
CONNEXION
Valider
Mot de passe oublié ?
Accueil > Actualités > Pollutions > Wi-fi
POLLUTIONS

Wi-fi

PUBLIÉ LE 1er DÉCEMBRE 2007
LA RÉDACTION
Archiver cet article
Toute l'information de cette rubrique est dans : Environnement Magazine
Le magazine pour les acteurs et décideurs du développement durable et des métiers de l’environnement.
Wi-Fi signifie Wireless Fidelity. Wireless, mais pas harmless, inoffensif : cette technologie de communication sans fil, utilisée pour se connecter à Internet, est au coeur d'une controverse scientifique ; elle est accusée d'entretenir une pollution électromagnétique qui ne serait pas sans conséquences sanitaires. Une polémique identique à celle de la téléphonie mobile (d'ailleurs, elle est aussi partie des écoles, notamment en Autriche et en Grande-Bretagne), mais décalée vers le haut sur la bande des fréquences : le GSM et le GPRS occupent la bande des 900 et 1 800 MHz, et le Wi-Fi celle des 2 450 MHz... la même que les fours à micro-ondes ! Si cette fréquence-là agite les molécules d'eau, on est effectivement en droit de se poser des questions sur l'exposition d'un corps humain, composé à 70 % d'eau, au champ électromagnétique généré autour d'une borne Wi-Fi. Un bémol tout de même : là où un four à micro-ondes développe 800 W de puissance, l'émetteur Wi-Fi tourne péniblement à 0,1 W, pas de quoi alimenter un chat... Pourtant, la rumeur enfle, opposant ceux qui attribuent au Wi-Fi insomnies, maux de tête voire lésions de l'ADN, à ceux qui se résolvent à prôner l'innocuité faute de preuves. Rappelons qu'en téléphonie mobile, le seul effet non thermique mis en évidence est le neurinome du nerf acoustique, une tumeur bénigne. L'étude Interphone parle aussi d'une légère surincidence du gliome, une tumeur cérébrale, chez le gros consommateur, mais assortie d'une sous-incidence de deux autres formes de tumeurs. On aurait bien aimé trancher une fois pour toutes en s'appuyant sur le rapport Bioinitiative, une compilation d'études sortie fin août, mais pas de chance : ce rapport, qui attribue aux champs électromagnétiques de haute fréquence un « risque accru de leucémie infantile » et dénonce « des seuils réglementaires trop permissifs », serait un peu trop orienté. « Il a été supervisé par une marque américaine de matériel de protection contre les ondes. Ce n'est pas une expertise collective, c'est une juxtaposition de positions personnelles, dénonce Olivier Merckel, à l'Afsset. Si vous collez une carte Wi-Fi contre votre joue, vous recevrez moins de champ qu'avec un téléphone portable. » Fabricants et autorités de régulation ( Afom, Arcep) ne se disent « pas insensibles à la question » et ne cachent pas, comme Adaël Wireless, que « de gros intérêts économiques sont en jeu ». Mais ils se rangent derrière les plafonds du décret de mai 2002, eux-mêmes basés sur la notion de DAS (débit d'absorption spécifique) : 61 V/m pour le Wi-Fi, 100 V/m pour le Wimax. « À 50 cm d'une borne, on est à trois dix millièmes de la valeur limite », dit l'Afom, reprenant des mesures réalisées par Supélec. Pour le Criirem (Centre de recherche et d'information indépendantes sur les rayonnements électromagnétiques), ce n'est pas une question de seuil, mais de durée d'exposition et de distance par rapport à la source. « Le Wi-Fi est fait pour communiquer à distance, donc pas la peine d'être à 50 cm de votre borne, martèle Pierre Le Ruz, directeur scientifique. Car même à 3 ou 5 V/m, on a des effets. » Le Criirem fait valoir deux arguments clés : le « syndrome des micro-ondes », observé chez les militaires (affections cutanés, troubles endocriniens, etc.) ayant utilisé la fréquence 2 400-3 000 MHz, et les normes de compatibilité électromagnétique, en vertu desquelles un fabricant doit garantir que son appareil ne sera pas perturbé par un autre sous un champ de 1 V/m seulement. « Les appareils sont mieux protégés que les hommes ! » argue le Criirem. « L'homme n'est pas une machine ! » oppose l'Afsset.
PARTAGEZ
À LIRE ÉGALEMENT
Marie-José Yvon-Passenaud : « Il nous faut enclencher une nouvelle dynamique »
Marie-José Yvon-Passenaud : « Il nous faut enclencher une nouvelle dynamique »
Séquestrer le carbone avec des microalgues sous contrôle
Séquestrer le carbone avec des microalgues sous contrôle
L’association des élus des littoraux porte plainte pour lutter contre les billes plastiques
L’association des élus des littoraux porte plainte pour lutter contre les billes plastiques
ANPCEN : lancement du concours des communes engagées contre la pollution lumineuse
ANPCEN : lancement du concours des communes engagées contre la pollution lumineuse
Tous les articles Pollutions
L'essentiel de l'actualité de l'environnement
Ne manquez rien de l'actualité de l'environnement !
Inscrivez-vous ou abonnez-vous pour recevoir les newsletters de votre choix dans votre boîte mail
CHOISIR MES NEWSLETTERS