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POLLUTIONS

Nanotechnologies

PUBLIÉ LE 1er DÉCEMBRE 2007
LA RÉDACTION
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Toute l'information de cette rubrique est dans : Environnement Magazine
Le magazine pour les acteurs et décideurs du développement durable et des métiers de l’environnement.
Après nucléaire et OGM, c'est le nouveau mot qui fâche. Les nanotechnologies créent des objets de la taille de quelques millionièmes de millimètre (10-9 m), c'est-à-dire de quelques dizaines à quelques milliers d'atomes. Les positions semblent difficilement conciliables entre les pro - qui vantent les progrès fabuleux que ces technologies peuvent apporter dans le domaine de l'énergie, de la santé, des matériaux et de l'environnement - et les anti - qui en soulignent les risques sanitaires, mais aussi les dangers pour la société des futures nanomachines. On ne compte plus les livres, rapports, débats et expositions sur les nanosciences et les nanotechnologies*. Pourquoi une telle frénésie ? D'abord parce qu'elles bouleversent toutes les connaissances sur la dangerosité des substances. Jusqu'à présent, pour juger de la dangerosité d'un produit, il suffisait de connaître sa composition. On sait ainsi que le cadmium est toxique, mais pas le fer. Mais lorsque ces composés existent sous forme de nanoparticules, tout cela n'est plus vrai. « C'est une erreur que d'assimiler la toxicité d'une espèce chimique à celle d'une particule composée des atomes de cette espèce », constate le toxicologue Patrick Brochard. Nanobricolée, la plus inerte des substances peut devenir extrêmement réactive. Les barrières habituelles ne sont plus efficaces non plus : certaines nanoparticules traversent la peau, voire les membranes des cellules. Toutes les règles en matière de toxicologie, basées sur la nature de la substance, sont donc à revoir. D'autant que le vieil adage en vigueur comme quoi « c'est la dose qui fait le poison » est lui aussi caduc : ce qui compte n'est pas tant la masse de nanoparticules que vous absorbez, mais leur taille et leur nombre. Ressurgit alors le spectre de l'amiante, qui est aussi formé de fibres minuscules (mais plus grosses que les nanoparticules). Aujourd'hui, les experts préconisent donc d'appliquer le principe de précaution. Non en interdisant purement et simplement la fabrication et l'utilisation de nanoparticules, mais en mettant en place des mesures de prévention pour éviter l'exposition des travailleurs et du grand public. Et ultérieurement en instaurant des valeurs limites pour chaque type de nanoparticules, une fois que les connaissances sur leur toxicité seront affinées. Sans oublier l'aspect législatif : « Il faut que la réglementation européenne prenne en compte la spécificité particulaire de ces matériaux, et non pas la spécificité chimique comme le fait l'actuel dispositif Reach », milite Patrick Brochard. Une recherche qui ne semble pourtant pas prioritaire : sur les 1,4 milliard d'euros que la Commission européenne affecte aux nanotechnologies, seuls 38 millions financent des études de risques sur l'homme et l'environnement. Mais, ironie du sort, les nanotechnologies pourraient elles-mêmes servir à des fins écologiques : isolants nanostructurés, dépollution de moteurs Diesel à l'aide de nanoparticules, traitements de l'eau plus efficaces, photocatalyse par des nanoparticules de TiO2, traitement des sols pollués en leur injectant des nanoparticules dégradant la pollution (lire p. 104), allégement des structures grâce aux propriétés mécaniques des nanofibres entraînant des économies d'énergie, les idées fusent. Le remède est-il meilleur ou pire que le mal ? Espérons que la recherche tranchera vite.
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