Dans le monde agricole, le mot pollution se décline aujourd'hui en dissémination, contamination, pollinisation... la faute aux OGM. Contournant l'épineuse question de la coexistence des filières, l'Europe a instauré dans l'alimentation biologique un taux maximal de présence accidentelle d'OGM de 0,9 %, seuil déjà appliqué pour la filière conventionnelle. Comme ça, pas de jaloux ! Le bio sera mangé à la même sauce transgénique. Après des années de tergiversations, le gel des cultures commerciales annoncé au Grenelle n'est qu'un sursis en attendant la loi prévue au printemps. La France n'a transposé la directive de 2001 sur la dissémination volontaire d'OGM dans l'environnement par décret... qu'en 2007, année où 22 000 hectares de maïs Mon 810 ont été cultivés.