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POLLUTIONS

L'histoire d'une révolution en marche

PUBLIÉ LE 1er DÉCEMBRE 2008
LA RÉDACTION
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Toute l'information de cette rubrique est dans : Environnement Magazine
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INTERVIEW Nathalie Kosciusko-Morizet Secrétaire d'État à l'Écologie Des PME innovantes mais trop petites Cet été, vous avez installé un comité stratégique pour lancer le plan Ecotech 2012. Qu'en attendez-vous ? Il est animé par l'esprit du Grenelle, qui est de concilier économie et écologie. Voyez le chantier de la qualité thermique des logements : le Grenelle lance des actions qui visent à la fois une cible environnementale (- 40 % d'émissions de gaz à effet de serre dans le logement), une cible économique et emploi (200 000 postes à créer) et une cible pouvoir d'achat (baisse des charges pesant sur les ménages). Mais pour honorer ces engagements, il faut des PME et des technologies innovantes. Le Grenelle lui-même comporte des programmes qui concourent à développer cette offre ; on a voulu en plus lui consacrer un programme transversal. Dans quel domaine des écotechnologies faut-il passer la vitesse supérieure ? On s'est d'abord posé la question de savoir ce qu'était une écotechnologie. On a finalement retenu une définition assez ouverte, qui comprend à la fois la gestion de la pollution (le curatif), les techniques et produits peu polluants (le préventif) et la gestion des ressources. De ces trois entrées, on ne retient souvent que la première, en gros les activités de Veolia et Suez, or il se passe des choses dans les deux autres aussi, bien qu'il y ait eu du retard au décollage : en matière de biomasse agricole par exemple, on pourrait faire beaucoup mieux. J'ai alerté l'Insee sur ce manque de référencement. Je veux qu'on prenne en compte les deux autres aspects, en particulier la gestion des ressources, d'autant que c'est plutôt là qu'a lieu la révolution. Problème : nous disposons de PME innovantes mais trop petites. La France et l'Europe peuvent-elles rivaliser avec les États-Unis et le Japon en matière d'économie de l'hydrogène ? Compte tenu de la façon dont nous produisons notre électricité [à base de nucléaire, NDLR], l'hydrogène a plus de sens chez nous que chez eux, étant entendu que ce n'est pas de la production mais du stockage d'énergie. Néanmoins, nous sommes moins avancés dans le développement des prototypes. Il ne faut pas s'en satisfaire, mais voir dans l'économie de l'hydrogène l'alpha et l'oméga de l'innovation environnementale serait une erreur. La question du stockage de l'énergie laisse entière la question de la production et celle de la sobriété énergétique. Nous, en France, essayons de développer une chaîne complète dans laquelle il y a à la fois production propre, mais aussi utilisation rationnelle de l'énergie. Les hésitations et reculades politiques en matière de biocarburants et d'éolien sont mal vécues par les professionnels. Que voudriez-vous leur dire ? Sur les biocarburants, de nouveaux enjeux et prises de conscience ont émergé depuis le lancement du Plan biocarburants [en septembre 2004, NDLR], avec, d'une part les soupçons de concurrence entre cultures énergétiques et cultures vivrières, et, d'autre part, la question de la qualité sociale et environnementale des productions de biocarburants, avec les scandales qu'on connaît sur l'huile de palme indonésienne ou les productions d'Amérique latine. Cela nous a amenés à réfléchir au niveau européen à des critères sociaux et environnementaux, à l'instar de pays comme la Suisse, qui n'importe que des biocarburants ayant prouvé qu'ils économisent 35 ou 40 % de pétrole à volume constant. En France, la solution trouvée est assez équilibrée : d'un côté, l'outil de production de biocarburants de première génération construit dans le cadre des agréments d'État devra être rentabilisé et on ne poussera pas à des investissements additionnels ; de l'autre, on met le paquet sur la recherche en matière de deuxième génération, comme on vient de le faire avec le fonds démonstrateur carbone. Sur l'éolien, il existe une tension entre la nécessité de le développer pour atteindre nos objectifs pour 2020 et des oppositions locales liées à la façon dont on a fait de l'éolien jusqu'à maintenant : trop dispersé, trop peu transparent. D'où notre projet de créer une procédure ICPE [installation classée pour la protection de l'environnement, NDLR] : derrière cette procédure, il y a une transparence. En même temps, cela simplifiera le régime d'installation offshore. Il ne faut pas y voir de contradiction, c'est au contraire un moyen de faire de l'éolien de manière plus respectueuse des deniers publics, des paysages et de la concertation locale.
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