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POLLUTIONS

DU STÈRE AU SAC DE PELLETS

PUBLIÉ LE 1er DÉCEMBRE 2008
LA RÉDACTION
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Si les cheminées d'antan fument toujours dans les campagnes, les nouvelles commencent à s'habiller de poêles à granulés de bois, ou pellets. La bonne vieille bûche reste toutefois le combustible de bois le plus utilisé. « Elle représente 80 % du volume du marché français du bois énergie, les granulés et plaquettes seulement 3 % », précise Frédéric Douard, directeur de l'Institut des bioénergies ( Itebe). Mais les granulés sont en plein essor. Preuve en est, la marque certifiée NF Granulés biocombustibles, validée le 6 octobre dernier. Elle suit la marque NF Bois de chauffage, qui existe pour la bûche depuis 2000. « Une mauvaise installation de chauffage au bois ou la combustion de bois humide est catastrophique en termes de pollution. Une marque était donc essentielle », explique Frédéric Douard. L'enjeu est de garantir la qualité du combustible pour les consommateurs, afin de préserver les équipements et d'émettre une pollution la plus faible possible. « La volonté politique de relancer une filière écologique a contribué à la structuration du secteur », estime le directeur de l'Itebe. Le programme bois-énergie 2007-2010 de la France fixe un objectif de 290 000 tep supplémentaires. Le marché des granulés a émergé à partir de 1981. En 1986, cinq usines alimentaient des chaufferies collectives. « Mais c'est en 2004 que ce marché sort réellement de l'ombre, avec le développement des poêles qui exigent une plus grande garantie de qualité », précise Frédéric Douard. Il devient dès lors indispensable de créer un label. NF Granulés biocombustibles certifie les dimensions, le pouvoir calorifique inférieur et l'humidité, le taux de fines, le taux de cendres, la résistance mécanique, la masse volumique et les teneurs en soufre, chlore et azote. Elle classe les granulés en cinq catégories, en fonction des appareils de chauffage qui leur sont associés. « Elle anticipe sur le marché, intégrant les granulés d'origine agricole », ajoute le directeur de l'Itebe. Mais ne nous emballons pas : le marché est encore embryonnaire. « Les producteurs et fabricants de matériel, réunis au comité de marque en octobre, ont tous validé le label », souligne Siegrid Paris, auditrice technique et responsable de marque à l'Institut technologique FCBA. Les premiers granulés certifiés NF devraient arriver à l'hiver 2010. Restent les plaquettes, qui n'ont pas encore leur carte de combustible certifié. « Une norme européenne est en préparation... depuis une dizaine d'années », précise Frédéric Douard. La bûche de bois densifié, qui a sa charte depuis 2001, devrait être la prochaine sur la liste.
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