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POLLUTIONS

Bruit : du diagnostic à l'organisation industrielle

PUBLIÉ LE 1er JUILLET 2009
LA RÉDACTION
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Toute l'information de cette rubrique est dans : Environnement Magazine
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Pour lutter contre la pollution sonore, le système D a longtemps été la règle. Et aujourd'hui encore, lorsqu'une entreprise réalise une étude acoustique et que ses résultats sont mauvais, elle cherche bien souvent les coupables de manière tout à fait empirique : une machine vétuste et bruyante qui mérite sans doute d'être remplacée, une caisse de résonance qu'il faudrait peut-être supprimer... C'est une technique qui fonctionne la plupart du temps. Mais ces approximations peuvent aussi coûter cher si l'on en croit Didier Blanchard, gérant de Synesthésie Acoustique. « Pour économiser dix, on risque de dépenser cent », estime-t-il. Son credo : mieux vaut éviter les petites économies lors du diagnostic si cela permet de réduire fortement les dépenses dictées par les mesures. Car dans le monde industriel, « quand on quitte le volet étude pour le volet travaux, on ne parle plus de milliers, mais de dizaines voire de centaines de milliers d'euros », justifie-t-il. Comme d'autres bureaux d'études (Spectra, PMC Safe...), Synesthésie Acoustique mise sur la cartographie sonore pour garantir les résultats de ses analyses. Le travail de ses collaborateurs ne commence donc plus un sonomètre à la main, mais face à un ordinateur pour modéliser en trois dimensions l'entreprise, son environnement et toutes les sources de bruit. Les mesures interviennent dans un second temps, prenant en compte le volume sonore de chaque moteur, broyeur et autre unité de lavage, mais aussi des données techniques pour identifier les sons et voir comment ils se propagent. Résultat : la maquette informatique détermine le bruit à chaque point de la carte et l'origine de chacun de ses fragments. Ce qui permet de relever l'importance de sources souvent sous-estimées comme le petit compresseur installé dehors pour ventiler un local technique ou les moteurs des camions qui restent allumés durant les livraisons à six heures du matin. Les données calculées sont vérifiées grâce à quelques mesures en limite de propriété ou à proximité des habitations voisines. Pour découvrir par exemple qu'une machine n'a pas été prise en compte ou qu'une porte présentée comme fermée est en fait ouverte en permanence. Mais c'est surtout pour modéliser les changements potentiels que la cartographie prend tout son sens puisqu'elle évalue précisément l'effet sonore de chaque action que l'on peut entreprendre. Avec garantie de résultats. Un diagnostic sonore répond généralement à trois besoins : le respect de la réglementation, l'envie d'entretenir des rapports de bon voisinage et la volonté sociale de protéger les salariés. Avec ce genre d'approches, on peut ajouter un quatrième élément : la capacité à optimiser ses procédés industriels. L'objectif paraît ambitieux. Il n'en est pas moins réaliste ! Obligé de prendre en compte tous les paramètres, le modélisateur questionne l'entreprise sur le moindre détail d'organisation. « On constate très souvent que nos clients ne savent pas nous dire précisément à quelle heure fonctionne telle machine ou à quel usage précis est destinée telle autre », observe Didier Blanchard. Interroger sur chaque procédé est souvent l'occasion de les faire évoluer. Le recours au logiciel acoustique est enfin un premier pas vers une gestion d'entreprise basée sur un système d'information géographique (SIG). Pourquoi s'arrêter au bruit et ne pas en profiter pour modéliser d'autres phénomènes qui ne justifieraient pas à eux seuls le recours à un tel outil : la pollution à la poussière, les niveaux de CO2 ou encore des préoccupations non environnementales. De belles perspectives qui ne doivent pas faire oublier que la modélisation du bruit est encore très récente. « 80 % du marché ignore même de quoi on parle », insiste le gérant de Synesthésie acoustique.
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