Le 30 juin a été mis en ligne par les ministères de l'Écologie, de l'Agriculture et de la Santé la liste nominative des 507 captages « Grenelle ». Un choix qui donne la priorité aux bassins les plus menacés par les pollutions diffuses, principalement par les nitrates et les phytosanitaires. Le dispositif de protection s'appuie sur les dispositions de la loi sur l'eau et les milieux aquatiques de 2006 relatives aux zones soumises à contraintes environnementales (ZSCE). Pour les 507 listés, il s'agira de définir la zone de protection de l'aire d'alimentation du captage (AAC), de mettre en oeuvre un programme d'actions réglementaire avant l'automne 2011 et de lancer des mesures agro-environnementales d'ici à mai 2012. Annexée à la loi Grenelle 1, cette liste devient le cheval de bataille des agences de l'eau, principaux financeurs des programmes de protection de la ressource. Particulièrement pour l'agence de l'eau Seine-Normandie qui hérite de 236 points. « Comme il faut bien hiérarchiser les priorités, d'ici à trois ans nous allons nous concentrer sur ces captages-là et sur au moins 200 autres non conformes à la directive Eaux souterraines de 2006 (sur 1 700 visés). Tous ces captages seront intégrés dans le Sdage approuvé en décembre prochain, souligne Pascal Maret, directeur de l'eau, des milieux aquatiques et de l'agriculture à l'agence de l'eau Seine-Normandie. En termes de financement, les captages Grenelle bénéficieront d'une hausse sensible des aides pour l'animation des plans d'action et l'assistance à maîtrise d'ouvrage. »