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POLLUTIONS

1-ENTRETIEN DES ESPACES VERTS : DES ENGINS PLEINS D'ATOUTS

PUBLIÉ LE 1er MAI 2010
LA RÉDACTION
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Depuis 1998, un décret d'application de la loi sur l'air impose aux collectivités locales d'acheter au moins 20 % de véhicules peu polluants (GPL, GNV, électrique...) lors du renouvellement de leur flotte1. Mais ce quota n'a pas donné tous les résultats escomptés. Les villes parvenant à le respecter étant rares. Pour autant, elles sont de plus en plus nombreuses à opter pour des utilitaires électriques. Elles en affectent alors une partie au service des espaces verts, l'autre à la propreté. Nice (Alpes-Maritimes) vient d'aller plus loin en réalisant une commande groupée. En effet, la municipalité et la communauté urbaine se sont associées pour acheter cinq utilitaires, dont trois sont destinés à l'entretien des espaces verts. Ailleurs, de plus petites communes sont aussi preneuses. À Gourdon, un village perché sur les hauteurs d'Antibes (Alpes-Maritimes), le maire Éric Mele vient de remplacer des véhicules diesel par des engins électriques à bennes pour transporter le matériel de jardinage. « Notre commune est comme un grand jardin et pour s'y faufiler sans déranger les nombreux visiteurs, ce véhicule à tout faire est idéal », se félicite-t-il. À l'achat, une fois déduit l'aide de l'Ademe (entre 2 000 et 3 000 euros) et la prime à la casse, il lui en a coûté 15 000 euros pièce. « Le "plein" de la batterie revenant à peine à plus d'un euro, ce surcoût sera vite amorti. » Autre atout : marché de niche oblige, fabricants et fournisseurs se plient en quatre pour tirer parti de la modularité de ces engins. Ils répondent ainsi aux besoins très précis des collectivités. Dans les Alpes-Maritimes, un des départements les plus actifs en la matière, les usages varient d'une commune à l'autre : à Cannet, on entretient le cimetière, alors qu'à Villefranche-sur-Mer, on arrose les jardinières et les suspensions. Selon la tâche à effectuer, le véhicule sera différent. Cette marge de manoeuvre permet par exemple à la ville de Gennevilliers (Hauts-de-Seine) d'imposer à un prestataire l'utilisation d'une « golfette » électrique pour surveiller ses jardins, tout en recourant à un modèle plus robuste pour entretenir son parc. Autre terrain d'élection, les parcs zoologiques, le fonctionnement silencieux des engins n'effrayant pas les animaux. La ville de Chauvigny (Vienne) a acquis un triporteur Pélican, fabriqué par Heuliez, pour nourrir les chèvres et les moutons qui égaient son jardin public. Un choix analogue a été fait à Lyon pour le jardin zoologique du parc de la Tête d'or. De l'avis des élus, ces véhicules dont la fiabilité fut un temps critiquée, ne posent plus de gros problèmes techniques. « Au contraire, fini les soucis d'embrayage, de vidange, de pots d'échappement qui s'encrassent », motive Serge Roussez, adjoint à l'urbanisme à Hazebrouck (Nord). Déjà équipée d'un petit utilitaire Goupil, cette ville souhaite en acheter un second. « Leur conduite est simple et leur autonomie suffit pour deux à trois jours de travail. Certes, en hiver, les batteries se fatiguent plus vite et il nous arrive de les recharger deux fois dans la journée. » Au sein des équipes municipales, acquérir de bons réflexes peut prendre un certain temps. « Avant de recharger la batterie la nuit, il faut penser à éteindre le plafonnier et à bien verrouiller le hayon élévateur pour ne pas qu'ils continuent à pomper de l'énergie. On fait l'erreur au début, puis on s'y fait vite. Surtout, il faut veiller à ce que le cordon de charge soit bien branché, sinon le collègue qui retrouve le véhicule le matin risque d'être bloqué », indique Jean-Luc Fournier, directeur communication du transporteur Deret et de sa filiale Electruckcity, distributeur d'utilitaires qui innove sur d'autres marchés ciblant les collectivités (lire encadré). L'entretien des batteries exige aussi de la rigueur. Les utilitaires Goupil sont vendus avec une garantie de quatre ans. Passé cette date, un remplacement coûtera entre 2 000 et 3 200 euros. Mais cette dépense n'interviendra en principe qu'au bout de 1 500 cycles de charge, « soit une durée de vie de six à sept ans » relativise Thierry Tison, directeur commercial de Goupil Industrie. Reste que ce coût est propre à l'achat des véhicules. Il existe d'autres modes d'acquisition. Avec l'appui d'organismes financiers, les fournisseurs proposent des formules de crédit-bail mensuel, et, de plus en plus, de location longue durée (comme les voitures). Des formules comprenant une prestation de maintenance et d'assurance. Côté technologie des batteries, plusieurs options se présentent. Pour sa part, Goupil Industrie a misé « sur celle au plomb ouvert, mieux éprouvée et plus économique que celle au lithium-ion. On en propose plusieurs types, rechargeables sur une prise standard », précise Thierry Tison. Outre une clientèle privée, ce leader de l'utilitaire électrique a séduit 350 villes en Europe. Nice, Paris, Colmar, la Baule et surtout Bordeaux figurent parmi les mieux dotées, cette dernière possédant une trentaine de véhicules. En règle générale, les batteries des utilitaires sont plutôt rechargées la nuit, à l'abri, dans le dépôt des services techniques. Auprès des habitants, le gain en termes d'image est précieux. En attirant la sympathie, ces véhicules à l'allure futuriste incitent à porter un autre regard sur le métier des agents. « Les gens apprécient et posent des questions. Cela motive pour aller plus loin et équiper d'autres fonctionnaires municipaux, le garde-champêtre par exemple. On renoue ainsi avec l'image d'Épinal propre à ces métiers qui créent du lien social », confirme Éric Mele. « Le caractère communiquant de ces véhicules est d'autant plus fort qu'ils sont facilement personnalisables. Les villes demandent d'apposer soit un simple logo à leur image, soit un message plus sophistiqué nécessitant de faire plancher nos designers. On répond dans tous les cas à leur demande, car le sur-mesure est notre valeur ajoutée », conclut Jérémy Fuzeau, directeur marketing d'Eco & Mobilité, qui a conçu avec Heuliez le Pélican, dont l'étonnante silhouette est visible dans des dizaines de villes et jardins municipaux.
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