Avec cinq ans de recul, il faut bien constater que le principe de précaution n’a pas fait exploser les contentieux et comme le soulignait Jean-Louis Borloo « qu’il n’a arrêté ni la recherche ni l’innovation ». Cependant son utilisation médiatique et politique à tort et à travers ne contribue pas à sa bonne application. Pour preuve, alors que le principe de précaution est très strictement limité aux dommages à l’environnement, il est brandi systématiquement pour tous les risques sanitaires voire pour les éruptions volcaniques. C’est pourquoi, Chantal Jouanno propose plutôt, sur la base d’un rapport du Comité de la prévention et de la précaution (CPP) présidé par Alain Grimfeld, « d’en clarifier les conditions de recours par la rédaction d’une boîte à outils claire ». Le schéma proposé par le CPP fait la différence entre précaution et prévention, entre risque avéré et ambigu et entre situation d’urgence et de non urgence. Reste que la volonté du ministère de se limiter à clarifier une procédure ne répond pas véritablement à la demande de la société civile face à la montée des risques sanitaires !
DBLire le rapport du comité de la Prévention et de la Précaution