« On n'avait rien, puis il y a eu TEE » ; « un outil indispensable » ; « sa fermeture, même à l'échelle locale, est un non-sens politique et social qui laisse perplexe ». La mort annoncée pour juin de Territoire Environnement Emploi (TEE) Rhône-Alpes ne laisse pas les internautes indifférents. Ni évidemment Brigitte Briel, la coordinatrice de la structure. « Le conseil régional et l'Ademe, qui nous finançaient à hauteur de 60 et 22 %, se sont désengagés », déplore-t-elle. « Nous soutenons TEE Rhône-Alpes depuis dix ans. Dès le départ, il a clairement été établi que le réseau devait diversifier ses partenaires et ses ressources », répond Philippe Meirieu, vice-président du conseil régional délégué à la formation. La structure n'aurait pas satisfait à ses exigences, selon une évaluation menée en 2009 par un prestataire indépendant, qui pointait « un positionnement peu lisible » et « un manque de lien avec les entreprises ». Brigitte Briel conteste cependant le sérieux et la neutralité de cette étude : méthodologie inadaptée, temps réduit sur le terrain, consultant junior, qualité d'un site internet très fréquenté jugée sur la base de soixante-six réponses... Les deux financeurs ont tout de même laissé une année de répit à la structure, lui demandant de se repositionner. « Neuf mois, en réalité, pour imaginer un programme d'action titanesque, avec des indicateurs d'évaluation inadaptés », se défend Brigitte Briel. Reste qu'avec TEE Rhône-Alpes, c'est le portail internet national du réseau, dont elle assurait la gestion, qui risque de couler. Seule une mobilisation des six autres membres du réseau TEE national peut encore sauver cette mine d'informations encore sans équivalent.