Vilipendé en 2010, félicité en 2011... Avec son barème amont, qui définit les règles de contribution des industriels au financement de la fin de vie des emballages ménagers, Eco-Emballages redore son blason. « C'est la première fois qu'on peut parler d'un barème amont incitatif », reconnaît Nicolas Garnier, délégué général d'Amorce. « Le nouveau tarif avantage les emballages facilement recyclables et pénalise ceux perturbant le tri et le recyclage. C'est le début de l'application du principe du pollueur-payeur à chaque emballage », se réjouit FNE. Ce nouveau Point vert comporte trois grandes évolutions. Tout d'abord, une nouvelle définition de l'unité. Désormais, un pot de confiture comptera pour deux unités : le pot en verre et le couvercle en métal. Ensuite, la création de nouvelles catégories de sous-matériaux, avec des tarifs pour chacun. Enfin, ce barème signe l'abandon du plafonnement de la contribution pour les emballages supérieurs à 1 kg, décrié depuis longtemps par les associations et les collectivités. Autre nouveauté, la création de bonus-malus. Un message encourageant le geste de tri rapporte 2 %. Une mesure qui s'applique à tous médias, y compris internet, au risque d'une efficacité bien médiocre. La réduction du volume ou du poids de l'emballage accorde aussi 2 %. Les malus, eux, frapperont plus fort : + 50 % pour les emballages perturbateurs de tri, et + 100 % pour ceux sans filière de tri (pots en grès, bouteilles en PVC...). Selon Eco-Emballages, ce nouveau barème, applicable dès janvier 2012, devrait se traduire par une hausse des contributions de 10 %, après + 7 % en 2011 et + 25 % en 2010. Reste à expliquer les nouvelles règles du jeu aux industriels. « Nous en avons déjà rencontré 140, qui mettent sur le marché 40 % des emballages. D'ici à cet été, nous en aurons vu 300 », assure Éric Brac de la Perrière, directeur général d'Eco-Emballages. À ce jour, 50 000 entreprises cotisent au Point vert.