En période préélectorale, « aucune décision favorable à la filière photovoltaïque ne sera prise d’ici la fin de l’année 2012 », assène Xerfi, dans son étude intitulée « Les marchés de l’énergie solaire – Bouleversements et nouvelles opportunités pour les entreprises ». Le marché risque même de se contracter. « Ce qui va forcément remettre en cause la croissance de plusieurs grands acteurs », à l’image de l’installateur Sunnco, « qui a supprimé 90 postes au deuxième trimestre 2011 », illustre Xerfi.
Dans ce contexte, l'institut prévoit une consolidation du secteur, avec un avantage pour les opérateurs proposant des offres clés en main. Comme Evasol et Solairedirect, qui prennent en charge les démarches administratives, la mise en service, la maintenance des équipements, le financement et l’assurance contre les pertes de production. C’est surtout autour de géants industriels que la filière solaire pourrait se consolider : les énergéticiens (EDF, GDF Suez, Iberdrola), les pétroliers (BP, Total), les équipementiers (Alstom, Areva, Siemens, General Electric).
Mais aussi autour des fabricants de solutions de chauffage, comme Vaillant et Viessmann ? Pour Xerfi, « le coup de frein attendu du photovoltaïque va s’avérer salutaire pour la filière solaire thermique ». Pour celle-ci, l’institut prévoit certes en 2011 un recul des ventes « de manière limitée », mais un retour à la croissance l’an prochain. Cette filière bénéficierait de la hausse du prix du gaz, de la réglementation RT2012 et du fonds chaleur... pour l'instant. « Comme le photovoltaïque, la pérennité des aides publics se pose », avertit Xerfi.TBLe site de l'institut Xerfi