En tous cas, « aux taux de croissance actuels des émissions de carbone », précise le cabinet de conseil. Pour limiter le réchauffement climatique à 2°C, il faudrait désormais réduire l’intensité carbone mondiale à 5,1 % par an en moyenne, un niveau jamais atteint depuis 1950.
L’étude de PwC mesure la progression des économies développées et émergentes dans le domaine de la réduction des émissions de carbone liées à la production économique. Si l’augmentation de l’intensité des émissions observée en 2010 s’est inversée, la réduction mondiale de seulement 0,7 % en 2011 ne représente qu’une fraction de ce qui est prévu par les engagements internationaux visant à limiter à 2°C le réchauffement climatique mondial.
« Les États et les entreprises ne peuvent plus partir du principe qu’un réchauffement climatique de 2°C est le scénario par défaut », prévient ainsi PwC.
« Le risque pour l’entreprise est d’être confrontée à des conditions météorologiques imprévisibles et extrêmes à l’origine de difficultés pour les marchés et les chaînes d’approvisionnement. Même en doublant nos taux mondiaux de décarbonisation chaque année jusqu’en 2050, le réchauffement climatique atteindrait encore 6°C. Les ambitions des États de limiter le réchauffement à 2°C paraissent donc tout à fait irréalistes », insiste Thierry Raes, associé-fondateur chez PwC.
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