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Accueil > Actualités > Pollutions > Le mercure se traite in situ
POLLUTIONS

Le mercure se traite in situ

PUBLIÉ LE 1er JUILLET 2013
LA RÉDACTION
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Bien que pro gres si-vement banni des usages domestiques et industriels dans le cadre de la stratégie européenne publiée en 2004 et révisée en 2010, le mercure pollue encore de nombreux sites industriels anciens. Le hic : c'est un élément très stable, ce qui le rend difficile à détruire complètement, et très volatil. À l'heure actuelle, les traitements traditionnels consistent essentiellement en une excavation des terres et un stockage en ISDD (installation de stockage des déchets dangereux), voire en un « capping » (mise en place de complexes géotextiles) sans excavation. C'est l'une des conclusions de l'étude menée par le BRGM sur la gestion des pollutions mercurielles associées aux sites à électrolyse au mercure. Le rapport précise cependant que ces pratiques sont employées « par défaut, en l'absence de technologies matures [...] et économiquement supportables dans le contexte actuel ». Les recherches menées par la société HPC Envirotec apportent du nouveau. L'entreprise a développé trois solutions in situ, éventuellement combinables. Les deux premières sont des réactions de stabilisation, qui « recombinent » le mercure avec du soufre de façon irréversible. La troisième est un traitement passif, qui agit comme un piégeage minéralogique. Selon son P-DG, Frank Karg, ces traitements sont huit à vingt fois moins chers que l'excavation et la mise en décharge. Dans le premier cas, HPC Envirotec a utilisé, en Allemagne, du trimercapto-s-triazine (TM15), associé à d'autres ingrédients, sur des sols et gravats contaminés par une ancienne activité de fabrication de miroirs. « On crée une réaction de stabilisation pour empêcher la solubilité du mercure », explique le P-DG. Cette réaction fonctionne comme un échange d'ions stables entre le mercure et le sodium du TM15. Il en résulte une molécule de tri-mercure-trimercapto-s-triazine, dans laquelle le mercure est fixé de manière très stable. Après traitement, la concentration de mercure dans les lixiviats est inférieure à 0,001 mg/l, soit cent fois moins qu'auparavant. Ensuite, pour traiter des sédiments à la fois sous l'eau et hors de l'eau sur un site estuarien en Normandie, la société a développé une technologie qui s'appuie sur deux brevets, l'un américain, l'autre européen, à base de sulfure de fer. « C'est une solution qui précipite dans l'eau pour pénétrer dans les minéraux des sédiments, indique Frank Karg. Il faut la fabriquer sur place via des colloïdes dont la taille est proche du nanomètre », dévoile-t-il. La précipitation du sulfure de fer assure la sorption du mercure dans la matrice. Le résultat est une sorte de méta-cinabre presque impossible à resolubiliser. Enfin, dans le troisième cas, des granules d'un alliage à base de cuivre et de zinc ont été testés pour traiter des eaux souterraines sur une ancienne installation de traitement de bois par dichlorure de mercure. Le mercure forme alors un amalgame avec la matrice de cuivre, assurant ainsi une forte stabilité et une sécurité contre sa redissolution. Dans le même temps, le zinc est dissous dans l'eau, sa toxicité étant moindre que celle du mercure. La concentration de mercure obtenue est inférieure à la limite de détection en laboratoire. Ces trois chantiers ont ainsi permis la réhabilitation des zones, pour un usage tertiaire et même résidentiel dans le dernier cas. Mais, martèle Frank Karg, « pour chaque site une étude technico-économique avec un test pilote au préalable est indispensable ».
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