Certains l'ont découverte au printemps dernier aux côtés de Delphine Batho, lors du lancement des États généraux de la modernisation du droit de l'environnement. D'autres se souviennent d'elle il y a dix ans, préparant auprès de Roselyne Bachelot, alors ministre de l'Écologie, la Charte de l'environnement. Deux chantiers, une même méthode : « J'ai toujours plaidé pour une préparation concertée et pragmatique, déjà fondée à l'époque sur l'envoi de questionnaires pour élargir le spectre des contributions. Pour leur traitement, on est plus efficace en petit comité ». Cette pétillante et infatigable bosseuse a donc fait les 400 coups du droit de l'environnement. Son petit bureau surchargé au Conseil d'État en témoigne et transporter à pied, du Palais-Royal au ministère de l'Écologie, ses piles de dossiers est en soi un véritable (et son principal) sport ! Son dynamisme l'a poussée à enchaîner les missions. « J'aime le droit car il fait appel au raisonnement. Le but est de trouver des solutions à un problème donné. » Rapporteur de missions parlementaire ou administrative sur le littoral et les risques industriels, elle a rencontré Martin Hirsch lors de son passage en préfecture, puis travaillé auprès de lui sur le RSA. Mais sa vraie maison, dont elle connaît les moindres recoins, c'est le Conseil d'État. Elle y entre après l'ENA et devient maître des requêtes avant ses trente ans. Bientôt conseillère d'État, elle est passée, comme le veut la tradition, dans plusieurs sections, des travaux publics au contentieux. « D'autres matières que le droit de l'environnement m'intéressent. D'autant qu'il y a entre elles des comparaisons à faire. »