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Accueil > Actualités > Pollutions > 2Sols, des bioindicateurs en mal d'interprétation
POLLUTIONS

2Sols, des bioindicateurs en mal d'interprétation

PUBLIÉ LE 1er NOVEMBRE 2013
LA RÉDACTION
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Le plus souvent, l'état du sol est défini à partir de sa caractérisation physico-chimique. Il n'est tenu compte ni du compor tement des polluants, ni de leurs transferts dans la chaîne trophique. D'où le besoin d'outils complémentaires, aujourd'hui à des stades de développement très variables. Impliquant plus d'une quinzaine d'équipes de recherche en France, le programme collaboratif de l'Ademe « bioindicateurs de qualité des sols », lancé en 2004, a conduit au développement d'indicateurs qualitatifs et semi-quantitatifs, complémentaires des analyses physico-chimiques. En cours d'analyse, les résultats de sa seconde phase (BIO2, 20092012) doivent déboucher sur leur validation et la création d'un premier référentiel national. De quoi, à terme, proposer aux acteurs de terrain un panel de paramètres biologiques pour la surveillance de la qualité des sols, mais aussi utiles pour améliorer leurs scénarios de réhabilitation de sites pollués ou de requalification de sols délaissés. La commission de normalisation Afnor/T95E que pilote l'Ineris a aujourd'hui normalisé une trentaine de méthodes d'évaluation biologique de la qualité des sols. Dix à quinze autres sont en cours. « En constante évolution, leur catalogue est sans cesse mis à jour », souligne Sébastien Louis-Rose, chef de projet bio-surveillance à l'Afnor. Les bioindicateurs des sols peuvent aider à évaluer le transfert des polluants vers la chaîne alimentaire, l'état biologique du sol et son potentiel de reconversion. Pour Cécile Grand, chef de projet au service friches urbaines et sites pollués de l'Ademe, « ces outils apportent une connaissance du sol nécessaire non seulement lors d'un diagnostic ou d'une étude de risque, mais surtout dans le cadre de l'élaboration d'un plan de gestion. Ils fournissent une aide au choix d'un programme de phytomanagement ou orientent la reconversion d'un sol urbain dégradé ». Par exemple, les bureaux d'études Tesora et Eau Géo ont récemment utilisé plusieurs bioindicateurs pour diagnostiquer les possibilités de réhabilitation d'un ancien site minier contaminé par des métaux. Parfois, « les bioindicateurs servent en complément des mesures physico-chimiques pour évaluer qualitativement la toxicité de polluants, indique Pierre Benoît, expert judiciaire à la Compagnie nationale des experts de justice en envi ronnement (CNEJE). Ce fut le cas sur le site d'une fonderie de bronze dans l'Aube où le nombre de taupinières a été corrélé avec la pollution au plomb du sol, car les taupes se nourrissent de vers de terre qui disparaissent en cas de pollution ». Malgré le développement de ces bioindicateurs, les spécialistes regrettent le manque de référentiels d'interprétation des résultats, l'insuffisance des protocoles et méthodes normalisés, des délais d'obtention des résultats plus longs qu'avec les analyses physico-chimiques, et l'absence d'indication quantitative sur les polluants. Ainsi, si leur intérêt ne fait plus de doute, leur application reste peu fréquente. Mais les choses changent. Il existe aujourd'hui des prestataires spécialisés tel que le bureau d'études montpelliérain Elisol Environnement, qui a créé une méthode normalisée (FR ISO 23611-4 qualité du sol) pour l'aide à la décision dans la gestion de sites pollués. Elle repose sur l'analyse in situ des populations de nématodes (vers microscopiques du sol). « Facile à interpréter, l'outil a un très bon rapport diagnostic du fonctionnement du sol/ coût », explique Cécile Villenave, responsable scientifique d'Elisol Environnement. « Nous sommes dans une phase de consolidation des retours d'expérience, précise Cécile Grand. Ces outils ont besoin d'être davantage valorisés pour que les utilisateurs potentiels puissent mieux les connaître et identifier les structures ou experts susceptibles de les mettre en œuvre. » « Le programme BIO2 de l'Ademe a étudié 47 bioindicateurs, ajoute Guénola Pérès, de l'université Rennes-1, sa coordinatrice depuis 2009. Ses résultats sont en cours de transfert vers les utilisateurs. Début 2014, une interface internet gratuite leur permettra d'accéder à des premières valeurs de référence, d'identifier les outils à utiliser et à qui s'adresser. » Un ouvrage de synthèse sera édité fin 2014. En attendant, les actes des journées techniques de l'Ademe d'octobre 2012 et des fiches outils sur l'utilisation des bioindicateurs sont disponibles. l
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