Jeudi 26 février, la commission européenne enverra à la France un nouveau rappel à l’ordre, après celui de 2011, pour dépassement des limites d’émissions de particules fines, dites PM10, assure France Nature Environnement. La mauvaise qualité de l’air est un problème récurrent. En Île-de-France, les limites ont été dépassées 35 jours en 2014, tout juste la limite à ne pas dépasser. Le programme européen Aphekom, chargé d'évaluer les effets de la pollution de l'air sur la santé, estime que dans les neuf villes françaises suivies, on gagnerait de 3,6 à 7,5 mois d'espérance de vie à 30 ans en respectant les valeurs guides de l'OMS en particules. De quoi éviter environ 3 000 décès par an et économiser près de 5 milliards d'euros ! De fait, la politique de l’air prend du retard. « Seuls 60 % des plans de protection de l’atmosphère dans les 36 territoires concernés », rappelle FNE. Et les zones d’actions prioritaires pour l’air (Zapa) ont été un échec. FNE regrette également que l’État aille dans le sens contraire des collectivités, rappelant que deux arrêtés préfectoraux ont diminué le seuil d’exigence du PPA d’Île-de-France, au moment même où la Ville de Paris programme l’extinction du Diesel dans ses services. Pour rappel, le Sénat a créé une commission d’enquête pour évaluer les coûts économiques et financiers de la pollution de l’air pour l’Etat, les collectivités territoriales, mais aussi les entreprises et la société en général.AC