Sur le marché Consulter la météo n'est souvent pas suffisant pour anticiper finement les risques liés à des précipitations exceptionnelles. Novimet, créée en 2003 à l'initiative de Jacques Testud, ancien chercheur au CNRS, propose des solutions pour pallier ce manque. Son radar Hydrix à double polarisation, mais surtout son algorithme d'exploitation des données breveté permet de visualiser instantanément et précisément l'épisode pluvieux. « En plus d'obtenir la densité des gouttes, on peut connaître leur taille . On obtient donc une mesure directe de la quantité d'eau dans un volume donné sans avoir recours à un pluviomètre au sol », détaille Jacques Testud. En intégrant le modèle pluie-débit développé par l'Irstea, la plateforme Rainpol fournit une prévision immédiate – jusqu'à deux heures – avec une résolution inférieure au kilomètre carré. On peut donc anticiper quand, où et avec quelle intensité va frapper le phénomène pour améliorer la gestion de crise. « À Antibes, nous travaillons avec le service départemental d'incendie et de secours (SDIS) sur une quinzaine de bassins-versants à risques », indique Jacques Testud. Les gestionnaires de réseaux d'assainissement, Lyonnaise des eaux et Veolia, l'ont aussi adopté à Antibes et Roquebrune-Cap Martin. À la clé, une meilleure prise en compte de la hausse des débits dans les infrastructures (Step, déversoirs d'orage) afin de limiter les rejets dans les eaux de baignade, mais également pour gérer précisément les équipes d'astreinte. Novimet a récemment affiné ses outils pour mieux distinguer et quantifier les chutes de neige.