La Société Générale, BNP Paribas et le Crédit agricole ont annoncé renoncer progressivement à financer le secteur du charbon. Précisément les trois banques ne financeront plus aucun projet d'extraction ou de centrales à charbon dans les pays à hauts revenus. Ailleurs, « la transition doit être progressive. La catégorie des pays à hauts revenus ne comprend pas, par exemple, la Chine et l’Inde. Leur mix énergétique est certes très carboné, mais ils ne pourront pas le convertir du jour au lendemain. Dans ces pays, l’enjeu est d’encourager l’évolution du mix sans trop déstabiliser les équilibres économiques locaux, ce qui s’avérerait contre-productif », explique Stanislas Pottier, le directeur du développement durable du Crédit agricole. Autre engagement pris, le financement accru des énergies renouvelables. Ainsi BNP Paris annonce qu'elle va y consacrer 15 milliards d'euros en 2020 contre 6,9 milliards en 2014. « Avec 23 % de renouvelable et 23 % de charbon, le mix électrique financé par le groupe est en avance sur le mix mondial », évalue Jean-Laurent Bonafé, directeur général de BNP Paribas. Enfin, les banques affichent également leur volonté de promouvoir les obligations vertes. Le Crédit agricole s'engage à y investir 2 milliards d'euros d'ici fin 2017 et BNP Paribas ambitionne de figurer parmi les premiers acteurs mondiaux en euros en 2018.DB