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Accueil > Actualités > Pollutions > L’Yzeron à l'abri des crues centennales
POLLUTIONS

L’Yzeron à l'abri des crues centennales

PUBLIÉ LE 4 OCTOBRE 2016
LA RÉDACTION
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La fréquence et l’intensité des crues de l’Yzeron se sont aggravées ces dernières années. Depuis 1982, cet affluent du Rhône a débordé une dizaine de fois. En 2003, quelque sept cents foyers ont été sinistrés par une crue trentennale. La nature peu perméable des sols et de fortes pentes en amont expliquent le caractère torrentiel de ces crues qui ont entraîné, depuis 1989, quelque 85 millions d’euros de dommages aux habitations, aux établissements économiques et espaces publics, aux réseaux et voiries.Pour se prémunir de ces inondations, le Sagyrc, syndicat qui fédère dix-neuf communes du bassin-versant, a engagé un programme de travaux dans le cadre du contrat de rivière. Il vise à améliorer la rétention des eaux en amont, à permettre l’écoulement des eaux sans débordement pour une crue équivalente à celle de 2003, et à stocker temporairement le surplus d’eau jusqu’au niveau d’une crue centennale. D’un montant global de 44 millions, ce programme est financé à hauteur de 36 % par l’État et de 13 % par l’agence de l’eau Rhône-Méditerranée Corse, de 22 % par la Métropole de Lyon, de 4 % par la Région et de 20 % par le Sagyrc. Une dizaine de bassins de rétention des eaux pluviales ont déjà été aménagés par des communes et des syndicats d’assainissement, et des travaux d’élargissement de la rivière à Charbonnières-les-Bains et Oullins (Rhône) sur 4,5 kilomètres vont permettre d’absorber un débit maximal de 95 m3 par seconde, similaire à celui de 2003. « Les travaux d’envergure réalisés ont complètement transformé l’image de l’Yzeron dans la traversée de la commune, observe Louis Proton, adjoint à la commune d’Oullins. Hier, nous avions une rivière bétonnée, canalisée, dont les berges étaient dégradées et peu amènes, et qui débordait trop souvent. Aujourd’hui, nous avons des berges paysagées et un fonctionnement écologique restauré. » Et pour se protéger de crues plus importantes, le syndicat a opté pour la réalisation de deux barrages écrêteurs de crue en amont des secteurs les plus exposés aux risques d’inondation. Des ouvrages susceptibles de stocker momentanément l’eau et de la restituer progressivement à l’aval sans provoquer de débordements. « Ce type de barrage fonctionne comme une baignoire dont la bonde resterait constamment ouverte, explique Stéphane Guérin, directeur du Sagyrc. Tant que le débit d’arrivée d’eau est inférieur à la capacité d’évacuation en aval, la retenue reste vide ou sèche, la rivière coule naturellement au fond de la vallée et traverse le barrage par une galerie appelée pertuis. Celui-ci est calibré pour laisser passer le débit maximal que le lit de l’Yzeron pourra absorber sans débordement. En temps de crue, lorsque le débit d’arrivée d’eau dépasse les capacités d’écoulement de la galerie, le barrage se remplit puis se vide progressivement. La durée de vidange du barrage est alors au maximum de 24 heures. »Deux vallons pratiquement inhabités, situés juste en amont d’Oullins et de Sainte-Foy-lès-Lyon, ont été retenus pour accueillir ces barrages à sec. Le premier d’une hauteur de 19 mètres, en amont de la confluence de l’Yzeron et du Charbonnières, dispose d’une capacité de stockage trois fois supérieure à celle de second site de l’Étoile d’Alaï, à Tassin-la Demi-Lune. Afin de limiter les apports en matériaux et de réduire l’emprise de l’ouvrage, le barrage de la Roussille sera réalisé en enrochements prélevés sur place. Et pour mieux intégrer la digue dans le site, des terrasses végétalisées, accessibles aux piétons, seront aménagées. Le second ouvrage, plus petit et moins haut (12 m), permettra de stocker temporairement les crues du Charbonnières. La digue sera en terre et les matériaux seront également prélevés sur place.Une concertation vient d’être ouverte. Des ateliers citoyens réunissant une quarantaine d’habitants, de représentants d’association, vont plancher sur les modalités d’intégration paysagère et environnementale de ces ouvrages, la valorisation de la biodiversité, les modalités de déroulement des travaux, ou encore la valorisation de ces sites par des liaisons vertes, pédestres et cyclables, par la pratique de loisirs doux. Leurs travaux seront versés au dossier d’enquête publique qui se déroulera au second semestre 2017. Une concertation bien nécessaire au regard de la position de la municipalité de Francheville. Opposée à ce projet, celle-ci demande un moratoire et souhaite la recherche d'une alternative à cet aménagement.Vincent Charbonnier 
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