« Depuis 2011 deux espèces de sargasses, Sargassum fluitans et Sargassum natans prolifèrent dans l’Atlantique Nord et s’échouent périodiquement de façon massive sur les côtes des Caraïbes », rappellent le CNRS et l’Université des Antilles. Ces algues dégageant d’importantes quantités de sulfure d’hydrogène, provoquent ainsi des « nuisances olfactives, mécaniques et sanitaire », est-il précisé. Il s’agit donc, via ce projet de recherche d’une durée de 18 mois, de trouver des solutions aux problématiques de collecte, stockage et valorisation ou d’élimination des sargasses.
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Analyses de sargasses ramassées sur 45 sites en Martinique et Guadeloupe
Les chercheurs procéderont à des missions de ramassage des algues sur 45 sites au total, en Martinique et en Guadeloupe. Ils effectueront ensuite « des analyses chimiques afin de détecter la présence de polluants, les sargasses étant réputées pour accumuler facilement des métaux lourds », indiquent le CNRS et l’Université des Antilles. En effet, « des études antérieures ont montré qu’elles pouvaient être contaminées par l’arsenic et la chlordécone, or, les sargasses sont difficilement valorisables si elles sont contaminées », est-il ajouté. La recherche s’intéressera aussi « au processus de dégradation des sargasses en regardant quels microorganismes leur sont associés et comment ils évoluent au cours de la dégradation des algues ».
Ce projet de recherche sera en partie financé par l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe).