Selon une nouvelle étude de l’Inserm, les fongicides employés en agriculture ou sur les terrains de sport, sont toxiques pour les cellules humaines et animales.

Les fongicides SDHI – inhibiteurs de la succinate déshydrogénase (SDH) – ne s’attaquent pas seulement aux cellules des champignons mais aussi à celles du ver de terre, de l’abeille et de l’humain. Voici la conclusion d’une nouvelle étude publiée ce jeudi 7 novembre par une équipe de chercheurs de l’Inserm, dans la revue Plos One.

« Chez l’être humain, un dysfonctionnement d’une enzyme clé de la chaîne respiratoire, la succinate déshydrogénase (SDH), est associé à de graves pathologies », soulignent les chercheurs. Et les fongicides SDHI commercialisés en France seraient particulièrement dangereux. Les scientifiques prouvent que « les SDH de 22 espèces différentes étaient très similaires, en particulier dans les zones ciblées par les SDHI ». Selon les chercheurs, les conditions de tests réglementaires de toxicité « masquent un effet très important des SDHI sur les cellules humaines ». Les scientifiques précisent en effet que « les fongicides induisent un stress oxydatif dans ces cellules, menant à leur mort ».