Confinés, les Franciliens bénéficient cependant d’un répit sonore : les longs axes routiers ont perdu 5 à 10 décibels depuis le mardi 17 mars dernier.
L’association de surveillance de la pollution sonore en Ile-de-France, Bruitparif, s’est penchée sur les effets du confinement grâce aux mesures relevées par ses 150 stations. Une très forte baisse des émissions sonores a été constatée : il s’agit tout simplement des « émissions d’origine anthropique en lien avec la diminution drastique des trafics routier, aérien et même ferroviaire, l’arrêt des chantiers et la fermeture de nombreuses activités et lieux festifs ».
Ainsi, entre 5 et 10 décibels de moins ont été enregistrés le long des axes routiers depuis mardi 17 mars dernier, début du confinement. « Les appareils de mesure de Bruitparif situés le long des axes routiers ont ainsi enregistré des diminutions moyennes de bruit sur 24 heures autour de 3 dB(A) le mardi 17 mars, puis autour de 5 dB(A) les mercredi 18, jeudi 19 et vendredi 20 mars et enfin 7 dB(A) samedi 21 et dimanche 22 mars par rapport aux valeurs habituelles, ce qui correspond à des baisses respectives de 50%, 68% et 80% », souligne Bruitparif.
La capitale silencieuse
Des diminutions encore plus marquées sur le réseau de voirie dans Paris intramuros : « On constate ainsi une diminution moyenne de 7,6 dB(A) pour l’indicateur Lden (niveau moyen pondéré sur 24 heures) et de 8,8 dB(A) pour l’indicateur Ln (niveau moyen nocturne) sur la période allant du 18 au 24 mars par rapport à la situation habituelle dans Paris intra-muros, alors que ces baisses sont plutôt autour de 5,4 dB(A) et 6,4 dB(A), respectivement pour les indicateurs Lden et Ln, sur les grands axes », précise le rapport de l’association. Au-delà des axes routiers, les nuisances sonores aéroportuaires sont également en très forte baisse. Autour d’Orly, la baisse constatée atteint 10 dB(A). Le long des voies ferrées, les baisses vont de 2 à 7 décibels.
Par ailleurs, les quartiers animés de la capitale sont désormais très calmes. « Les baisses de décibels atteignent en moyenne 8 à 16 décibels sur le créneau compris entre 22 heures et 2 heures du matin. Les soirs de week-end, la chute est encore plus marquée avec de 11 à 20 décibels de moins selon les quartiers », indique Bruitparif. Les riverains de chantiers, mis à l’arrêt pour beaucoup d’entre eux, profitent quant à eux d’une baisse pouvant atteindre 20 dB(A).