Une trentaine d’organisations et associations de défense de l’environnement ont rédigé une lettre à l’attention des parlementaires, pour leur demander de « ne pas accorder de dérogation à l’interdiction des néonicotinoïdes ».
Le 5 août dernier, le gouvernement a annoncé sa volonté d’accorder des dérogations à l’utilisation d’insecticides néonicotinoïdes en enrobage de semences sur la culture de la betterave. Le 3 septembre, un projet de loi a été présenté en Conseil des ministre, prévoyant d’autoriser « – dès la campagne 2021 et le cas échéant les deux campagnes suivantes – le recours à l’article 53 du règlement européen n°1107/2009 octroyant au moment des semis une dérogation de 120 jours pour les semences enrobées par des néonicotinoïdes », soulignent ce lundi 7 septembre trente et une organisations dans une lettre ouverte aux parlementaires. Dans celle-ci, Générations Futures, Agir pour l’Environnement, la Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et l’Homme, la ligue de Protection des Oiseaux, Pollinis, France Nature Environnement ou encore WWF France et Eau et rivières de Bretagne, demandent aux parlementaires de « refuser cette dérogation à la loi biodiversité », et ce, pour trois motifs principaux : les effets avérés de ces insecticides sur les pollinisateur, la biodiversité, la qualité des sols et de l’eau ; l’existence de solutions alternatives ; le rejet de ces dérogations dans l’opinion publique. « 7 français sur 10 se disent opposés à cette dérogation d’après un récent sondage. Plus de 130.000 citoyens ont également signé une pétition contre la dérogation en seulement quelques jours », se défendent les organisations.
« Nous, 31 organisations, faisons appel à votre courage politique pour protéger la biodiversité et la santé humaine, pour porter et mettre en œuvre des solutions de long terme qui permettront de protéger et soutenir les agriculteurs d’aujourd’hui et de demain, sans menacer à nouveau la filière apicole », écrivent les signataires.