Le président du Comité stratégique de filière "Mode et luxe", Guillaume de Seynes, a remis son rapport ce 20 janvier aux ministères de la Transition écologique et de l’Économie. Il comporte 36 solutions pour valoriser la mode durable et la relocalisation.
La France est le premier pays acteur mondial de la mode et du luxe, avec 154 milliards d’euros de chiffre d’affaires direct, 37,5 milliards d’euros de valeur ajoutée soit 1,7% du PIB ; c’est plus que l’aéronautique et la construction automobile. La mode est aussi le deuxième marché de consommation national (64 milliards d’euros) derrière l’agroalimentaire. Seul 1% des tissus utilisés pour les vêtements sont recyclés et réutilisés pour en fabriquer d’autres.
En juillet 2020, les ministères de la Transition écologique et de l’Économie ont demandé au Comité stratégique de filière « Mode et luxe » de produire un rapport sur la mode durable et sur la relocalisation. Le document comporte 36 propositions pour « contribuer à structurer un écosystème encore plus durable et local, avec l’ambition de doubler à terme la part du « Fabriqué en France » dans la consommation de textiles, linge de maison et chaussures, pour atteindre 25% des produits consommés. »
Selon le rapport, « le tournant de la « mode durable » est une opportunité pour les créateurs et les fabricants français et européen, à certaines conditions. » Il préconise de « promouvoir un modèle valorisant la responsabilité sociale, la diminution de l’impact carbone et la durabilité des produits dans les négociations relatives à l’affichage environnemental » et de favoriser l’utilisation de matières naturelles locales ou recyclées, comme la laine, le lin ou le chanvre.