Le Cirad entend analyser l'usage intensif des pesticides dans la culture du café. Crédits : Adobe Stock
L’organisme français de recherche agronomique, Cirad, et une dizaine d’acteurs s’engagent à évaluer les conséquences de l’usage des pesticides dans la caféiculture conventionnelle au Brésil, Vietnam, Mexique et Nicaragua.
Peu d’études démontrent les conséquences de l’utilisation intensive des pesticides dans la culture du café… Pour lever le voile sur ces pratiques et mesurer leurs impacts dans la caféiculture conventionnelle le Cirad et un groupement d’organismes de recherche ont mis en place l’initiative « ECOFFEE R&D ». Ce programme de recherche inédit vise à réduire l’usage des pesticides et aspire à une production zéro pesticide économiquement viable pour les producteurs locaux.
« L’objectif premier de l’initiative est de mettre en place un réseau international de parcelles d’expérimentation, qui accueillera des études expérimentales consacrées à l’évaluation d’approches de lutte biologique, sans pesticides, contre les parasites du caféier », avance le Cirad. Pour ce faire, les partenaires ont ainsi proposé la réalisation d’un audit international en vue d’évaluer l’utilisation des pesticides et les pratiques des caféiculteurs au Brésil, Vietnam, Mexique et Nicaragua. Les résultats de cette étude serviront de références pour rendre la chaîne de valeur plus durable.
13 acteurs internationaux se sont engagés aux côtés du Cirad dans cette démarche. D’abord sept torréfacteurs : illycaffè, Jacobs Douwe Egberts, Lavazza Group, Nestlé, Paulig, Starbucks Corporation et Tchibo. Trois négociants de café vert : ECOM, Mercon et Olam, et trois organismes de recherche : l’Universidade Federal de Viçosa au Brésil, la Fondation NicaFrance au Nicaragua et le Western Highlands Agriculture & Forestry Science Institute (WASI) au Vietnam.