C’est bien connu, les polluants atmosphériques sont responsables de cancer du poumon, mais ils constitueraient également un facteur de développement du cancer du sein, révèle une étude publiée dans la revue Environmental Health Perspectives. Selon les données de la recherche menée par l’équipe du directeur de recherche Inserm Rémy Slama à l’Institut pour l’avancée des biosciences (IAB, Inserm/Cnrs/Université de Grenoble Alpes), près de « 1700 cas de cancers du sein seraient attribuables chaque année en France à l’exposition aux polluants atmosphériques ».
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Toutefois, il en ressort que parmi ces trois principaux polluants étudiés, le dioxyde d’azote se démarque avec « un niveau de preuve est le plus élevé ». « Le dioxyde d’azote est principalement émis par des processus de combustion des combustibles fossiles, tels que ceux des moteurs thermiques des véhicules et du chauffage urbain », peut-on lire dans l’étude.
Un coût économique de 600 millions à un milliard d’euros
Par ailleurs, les chercheurs estiment que près de 1700 cas de cancer du sein, soit 3 % des cas survenant annuellement en France, seraient attribués à cette exposition au dioxyde d’azote. Cette pollution atmosphérique engendrerait un coût économique de 600 millions à un milliard d’euros par an « cumulant coûts tangibles (ceux liés aux traitements) et intangibles (ceux liés aux décès, à la perte de qualité de vie et la souffrance des patients) ».