Des associations de riverains ont déposé mardi 22 mars, un avis défavorable à la préfecture de Cergy contre le plan de prévention du bruit de l’aéroport de Roissy Charles-de-Gaulle (CDG). Jugé « désastreux », les associations demandent des modifications de ce document pour lutter efficacement contre la pollution sonore.

Levée de boucliers de la part des associations et des élus contre le Plan de prévention du bruit dans l’environnement (PPBE) de Paris-Roissy Charles-de-Gaulle (CDG). Alors que la consultation publique de ce document s’est clôturée ce mardi 22 mars à minuit, le collectif regroupant une vingtaine d’associations a déposé le jour même son avis défavorable à la préfecture de Cergy.

Les associations et élus estiment que ce plan est inefficace. C’est « une coquille vide. Pire, il pourrait conduire à une forte aggravation de la pollution sonore car il mentionne une possible augmentation du trafic équivalente de ce que prévoyait le Terminal 4, un projet pourtant abandonné par le gouvernement », font-ils savoir.

Des mesures efficaces contre le bruit

Après un avis défavorable de la Commission Consultative de l’environnement de Paris-Charles de Gaulle, « dont il n’a pas été tenu compte », ce collectif a déposé un avis s’opposant à la validation de ce plan et demande sa révision pour des mesures efficaces contre la pollution sonore engendrée par l’aéroport.

Cette modification devrait intégrer une suppression de la prévision de hausse de trafic de 180 000 mouvements, un plafonnement à 500.000 mouvements annuels (soit le trafic de 2019), un plafonnement du trafic nocturne à 30.000 mouvements annuels entre 22h et 6h « pour tendre progressivement vers un couvre-feu », l’interdiction d’une catégorie d’avions bruyants la nuit, « dont la marge acoustique est comprise entre 10 et 13 EPNdB », enfin l’utilisation et le respect des seuils d’exposition au bruit recommandés par l’OMS.